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m. On étudie ici la variabilité spatiale des températures de brillance, aucune correction atmosphérique
n'étant effectuée dans le cas présent. Une banque de données au sol importante a été constituée sur ce
site test par la Station de Bioclimatologie de Bordeaux [2]: en plus de l’âge des peuplements, plusieurs
parcelles font l'objet d'un suivi périodique (mesures dendrométriques, densité, LAI, nature du sous-
bois...) depuis 1978.
HI.2 Mise en relation de Ts avec l'âge des peuplements
La température radiative moyenne ainsi que son écart type ct(Ts) sont calculés pour chaque
parcelle. Les relations entre Ts et a(Ts) avec l'âge des peuplements survolés sont présentées à titre
indicatif (figure 3). Une étude statistique basée sur des variables physiques caractérisant mieux la
structure (taux de couverture, LAI...) serait préférable, mais ces données sont encore en nombre
insuffisant pour assurer une bonne représentativité à une telle démarche.
Les conditions climatiques en 1993 ont été particulièrement défavorables: absence de stress
hydrique en raison d'une forte pluviosité. De plus les 2 vols se sont déroulés par conditions de vent fort
(jusqu'à 8 et 7 ms _ l au sol respectivement). Ces facteurs contribuent à atténuer la variabilité spatiale
de Ts qui semble cependant plus élevée sur les peuplements jeunes, en relation probable avec la
proportion de sous-bois apparent (cf II.2).
07 / 07/1993 07 / 07/1993
34 t
|.
32 j
30 }
28 Î
26 *1
a j
22 j
20
10 20 30 40
AGE PEUPLEMENT
2 t
1.8 {
1.6
1.4
0.2
0
80
0 10
20 30
AGE PEUPLEMENT
40
50
23 4
22 |
21
20
« J
I *•
10 20 30 40
AGE PEUPLEMENT
10 20 30 40 50
AGE PEUPLEMENT
Figure 3: Relation entre la température de surface et son écart type, et l'âge des peuplements sur la
forêt Nezer (données du 07/07/1993 ■ g et du 01/08/1993 • ° )
m.3 Eléments de réflexion sur l'ergodicité à la résolution de 40 m.
Une condition indispensable pour garantir la représentativité des mesures satellitaires dans
l'infrarouge thermique est l'ergodicité: elle suppose que la taille du pixel est suffisante pour qu e
l'intégration spatiale réalisée confère à la mesure une stabilité dans le temps. L'intégration spatia e
contribue en effet à moyenner les fluctuations de haute fréquence temporelle liées à la turbulence, i
cette hypothèse paraît assurée pour des pixels de grande taille tels que ceux de l'AVHRR, elle reste
vérifier pour des pixels de dimensions plus restreintes tels que ceux de 40x40 m 2 envisagés dans e
cadre du programme CNES/IRSUTE (mise au point du cahier des charges d'un futur satellite à hau