couvert qui diminue avec l'augmentation du nombre de tirs. Nous observons encore que le profil d'interception
tend vers une forme lissée (cloche) avec l'accroissement du nombre de tirs.
Ces constatations nous montrent qu'il est important d'effectuer un nombre de tirs suffisant pour décrire
parfaitement le couvert. Ce nombre de tirs peut être défini par une analyse statistique de la variabilité spatiale du
couvert, ou par une procédure expérimentale qui arrêterait la séquence de tirs lorsque les variations du signal
total seraient négligeables.
432. Comparaison de la méthode laser avec la méthode des points quadrats
La méthode des points quadrats nous a permis de déterminer le profil vertical des premières interceptions . Une
comparaison des deux méthodes à pu être obtenue en convoluant la distribution obtenue par la méthode des
points quadrats par une impulsion laser (Figure 5).
Fig. 4 : Réponse élastique d'un couvert de sorgho:
signaux résultant de la somme de 14, 56 et 96
premières impulsions laser.
Fig. 5 : Comparaison des profils d'interception
obtenus par la méthode des points Quadrats, et par la
méthode Laser.
Nous constatons un "trou" dans la distribution laser qui correspond aux feuilles basses du couvert. Cette
lacune peut s'expliquer principalement par un nombre trop faible de tirs laser (96 tirs effectués, avec une section
du faisceau laser de 30 cm^) qui sous-estime les niveaux bas du couvert. On peut encore expliquer ce
phénomène par des pièges à lumière constitués par des agrégats de feuilles très inclinées, que l'on trouve dans la
partie basse du couvert.
Cependant, les similitudes entre les signaux obtenus par les deux méthodes nous permettent d'envisager
l'emploi de notre méthode laser pour l'obtention rapide et précise du profil vertical d'interception. De plus, notre
technique nous a permis d'obtenir ce profil pour un temps de mesure de quelques minutes alors que son
obtention par la méthode des points quadrats a nécessité une journée de mesure pour une équipe de trois
personnes. Enfin, cette méthode peut aussi être améliorée par la mesure de la fluorescence induite de façon à
distinguer les éléments photosynthétiquement actifs du couvert.
433. Perspectives et conclusion
Nous venons de montrer que le profil vertical d'interception du rayonnement pouvait être obtenu par cette
seconde méthode laser. Cette information est largement suffisante dans un grand nombre d'applications.
Cependant, nous proposons deux méthodes complémentaires qui permettent d'améliorer la précision et la
richesse de l'information :
La première consiste à déconvoluer le profil vertical d'interception de la lumière en utilisant un modèle,
afin d'obtenir la distribution de l'indice foliaire (LAI), l'épaisseur de la masse foliaire et le coefficient
d'extinction du couvert. Cette méthode est actuellement à l'étude, et un programme d'ajustement est en cours de
mise au point.
La seconde méthode consiste à effectuer plusieurs séries de tirs au dessus du couvert avec des
inclinaisons de visée différentes pour chacune d'elles. La combinaison des signaux obtenus devrait permettre
d'obtenir le profil vertical du LAI. Pour l'instant, cette méthode n'a pas encore été développée.
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