coïncidence quelle que soit l'orientation prise par le système. Un obturateur rapide ( temps d'ouverture 2 ms) est
placé devant le photomultiplicateur. Il n'autorise le passage de la lumière qu'au moment du tir laser, provoqué
par un deuxième obturateur placé sur le faisceau. Cette disposition préserve la cathode du photomultiplicateur de
l'illumination continue et permet de mesurer en lumière du jour. Un jeu de filtre permet de sélectionner la bande
spectrale de mesure: large bande de 650 à 800 nm pour la fluorescence chlorophyllienne, interférentiel à 355 nm
pour la diffusion élastique. Le signal de sortie du photomultiplicateur est digitalisé par un analyseur de
transitoire rapide (Tektronix SCD1000, bande passante lGhz, résolution 11 bits). Le signal digitalisé est alors
transmis à un micro-ordinateur pour traitement, suivant la méthode exposée plus haut.
L'utilisation d'une caméra à balayage de fente comme détecteur permettra d'enregistrer simultanément
les signaux de fluorescence et de réflectance. Il sera alors possible de s'affranchir des fluctuations dues aux
variations de la durée d'impulsion du laser ou aux changements rapides de la structure de la végétation (en cas de
vent ou d'un instrument embarqué).
4 - RESULTATS
Mesures sur feuille unique
En ajustant la disposition du faisceau laser, il est possible d'atteindre une seule feuille, ce qui facilite le
traitement des résultats. La figure 2 montre les signaux ainsi obtenus à 15 m de distance sur une feuille de mais,
après accumulation de 4 tirs. La figure 2 montre qu'un modèle à deux composantes exponentielles est suffisant
pour bien interpréter les données. La durée de vie moyenne calculée à partir de ce modèle est de 0.32 ns, ce qui
est en accord avec les données obtenues in vitro par d'autres méthodes pour l'état stationnaire de la
photosynthèse en faible lumière (< 20 pE/m^/s) (Moya et al. 1986). Nous avons pu ainsi détecter la fluorescence
d'un couvert de maïs avec cet instrument jusqu'à une distance de 30 m.
0 .20-
Reflectance \
1 .0-
Résidu
0.15-
; / \ \
1 0.10-
>
0.05-
/ / \ \ Fluorescence
\ /
I I I
1.0 1.5 2.0
I
2.5
time
i i
3.0 3.5ns
Fi gure 2 : Signal de fluorescence laser d'une feuille de maïs mesuré depuis une distance de 15 m et réponse
impulsionnelle de l'instrument mesuré par le signal de réflectance. En encart la fonction résidu, différence entre
le déclin expérimental de fluorescence et le déclin calculé avec les paramètres du modèle. Résidu = Fe(t) - Fc(t)
A l'état stationnaire de la photosynthèse, le rendement quantique de fluorescence (<ï>s) reste pratiquement
constant (Weis and Berry 1987). Cependant si on superpose à la lumière stationnaire une forte intensité (10000
pE/m^/s) pendant environ 1 s, on provoque une augmentation du rendement de fluorescence liée à la réduction
de l'accepteur primaire Qa du photosystème 2 (Duysens and Sweers 1963) jusqu'à une valeur <b m . La mesure
des variations de ce rendement se fait aisément par la mesure des intensités relatives de fluorescence F s et
F m correspondant respectivement aux rendements d> s et <b m . Le paramètre de fluorescence AF/F m défini par: