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Kometen.
nouvelle. Cela m’engage de vous adresser la prière suivante, bien sûr
que je ne la ferai pas inutilement.
M. le professeur Brandes à Breslau si avantageusement connu dans
le monde littéraire, par ses importans travaux en physique et en mathé
matique, a eu la bonté de me communiquer, il y a quelques années,
une série d’observations, faites à Goa et dans les environs, de la comète
de l’an 1618, de laquelle on n’a vu que la queue en Europe. Ces obser
vations sont tirées d’un ouvrage d’un père Kirwitzer devenu probable
ment fort rare, et dont La Lande dans sa Bibliographie astronomique
ne rapporte que le titre en abrégé, mais que voici complet:
Observationes cometarum anni MDCXIX in India orientali
factae a quibusdam societatis Jesu mathematicis, in Sinense regnum
navigantibus ex itinere eo delatis. Ad ejusdem societatis mathe
maticos aliosque amicos europaeos transmissa per P. Wenzeslaum
Pantaleonem Kirwitzer, ejusdem navigationis comitem. Aschaffen-
burgi MDCXX.
Ces observations sont en partie si mauvaises, en partie si défigurées
par des fautes de copiste et d’impression, qu’il m’a été impossible d’en
tirer une orbite tolérable. Je n’ai par conséquent rien publié encore
de mes recherches, toujours dans l’espoir d’obtenir quelques éclaircisse
ments ultérieurs sur cette comète. Kirwitzer qui l’avait observée depuis
le 14 jusqu’au 30 novembre, rapporte sous la date du 26 novembre ce
qui suit:
Die 26. Coepit meeum observare hunc cometam in insula Goavi,
quae Goanae insulae adjacet, P. Joannes Adamus Schall. Modus ob
servandi fuit, ut duas stellas fixas in eadem linea recta cum cometa
inveniremus, quae ab alia linea recta eodem modo cum duabus stellis
et cometa sumpta super ipsae cometae corpore intersecaretur. Is ob
servandi modus, etsi a nobis circa cometam hunc valde fuerit frequen
tatus, observationes tamen ad Europeos transmittere, supervacaneum
judico, quod ab illis intelligi nequeant, cum omnes fere crucis, et reli
quis centauri stellis innitantur, quae ab omnibus, quotquot hactenus de
iis scripserunt, praepostere positae sunt, et infinitis propemodum erroribus
scatent: nec mirum, auribus illas non oculis observarunt. Dabimus
operam, ut si non correctissimae, correctiores tamen in Europam brevi
navigent.
Vous avez dit dans votre Corresp. astronom. allemande vol. XXVIII,
p. 432, qu’on conservait dans la bibliothèque du Vatican à Rome 14 vol.
des manuscrits, du P. Schall. Ne pourriez-vous pas engager quelque
astronome ou quelque amateur d’astronomie à Rome, d’examiner ces
papiers? Peut-être contiennent-ils des choses fort importantes pour
l’astronomie; peut-être y trouverait-on les observations plus correctes