TRAITÉ
DE
MÉCANIQUE CÉLESTE.
TOME IY.
CHAPITRE 1.
THÉORIE DES SATELLITES DE JUPITER. - ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES
ET FONCTIONS PERTURBATRICES.
1. Considérations générales. — Jupiter possède cinq satellites. Les quatre
premiers, visibles avec la plus faible lunette, ont été découverts par Galilée les
7 et 8 janvier 1610. M. Barnard, de l’observatoire Lick, a trouvé le cinquième,
le 9 septembre 1892; il n’y a guère que trois instruments de très grande puis
sance avec lesquels on ait pu jusqu’ici suivre son mouvement. Au point de vue
de la Mécanique céleste, il y a lieu de le mettre à part; sa masse est trop faible
pour qu’il exerce une influence sensible sur les quatre anciens qui, de leur
côté, ne le troubleront pas sensiblement parce qu’il en est éloigné, et très
voisin de la planète, dont l’attraction sera absolument prépondérante. Le cin
quième satellite pourra cependant éprouver quelques dérangements au sujet des
quels nous renvoyons le lecteur à deux Notes des Comptes rendus (t. CXVII,
p. 1024, et CXIX, p. 5). On peut donc considérer à part les quatre gros satellites;
la détermination de leurs mouvements constitue l’un des plus beaux problèmes
de la Mécanique céleste. Le mouvement de chacun d’eux est incessamment
dévié de l’ellipse invariable de Képler :
i° Par la force perturbatrice du Soleil, dont l’attraction 11’est pas la même que
sur la planète ;
T. - IV.
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