Full text: Théories des satellites de Jupiter et de Saturne. Pertubations des petites planètes (t. 4)

CHAPITRE XX. 
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tribue aussi à la petitesse des perturbations et à la convergence des approxi 
mations successives. 
Il est toutefois une circonstance qui augmente les coefficients A. Ces coeffi 
cients contiennent en effet les diviseurs an -h a' n' , ou môme leurs carrés. Si les 
rapports ~ étaient rigoureusement commensurables, on pourrait trouver des 
valeurs des entiers a et a', telles que les diviseurs en question fussent nuis, au 
quel cas la méthode suivie serait complètement en défaut. Heureusement, ce 
cas ne se présente pas; toutefois, il n’est pas très éloigné d’être réalisé : c’est 
ainsi que, pour Jupiter et Saturne, on a 
n 5 1 
n' 2 60’ 
et pour Uranus et Neptune, 
n I 
n' 26 
Voyons ce qui arrive pour les petites planètes. Les excentricités sont beau 
coup plus prononcées; elles vont jusqu’à o, 35 et même o, 38 . L’inclinaison de 
l’orbite de Pallas sur l’écliptique est presque égale à 35°. La masse perturba 
trice est toujours (pour la partie difficile des perturbations) celle de Jupiter; 
m'est donc voisin de 0,001. Le rapport^ des demi grands axes de la petite 
planète et de Jupiter est compris jusqu’ici entre 0,40 et 0,82. Enfin, il y a 
des rapports de commensurabilité très approchés; ainsi, pour la planète @), 
on a 
n X 
— 2 ■+■ 7— ; 
n 41 
l’inégalité à longue période, dont l’argument est / — 2/' -+- const., étant du 
premier ordre, pourra acquérir des valeurs considérables. 
On comprend, d’après cela, que la méthode usuelle pour le calcul des pertur 
bations, celle dont Le Verrier s’est servi constamment, présente des difficultés sé 
rieuses. Dans des cas convenablement choisis, son emploi serait matériellement 
impossible. On peut néanmoins s’en servir pour un grand nombre d’astéroïdes. 
C’est ainsi que M. Perrotin a fait la théorie de la planète Vesta ( Annales de 
l'observatoire de Toulouse, t. I); Damoiseau avait ébauché autrefois la question 
des perturbations de Cérès et de Junon (Additions à la Connaissance des Temps 
pour 1846). 
Des efforts nombreux ont été faits pour aboutir à une méthode efficace pour 
le calcul des perturbations des petites planètes. Gauss avait travaillé à une 
théorie de Pallas, et nous voyons dans une de ses lettres à Bessel qu’il avait 
trouvé plus de 800 inégalités sensibles.
	        
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