, 'k ■ ; » * * ■
CHAPITRE XXIX.
CHAPITRE XXIX.
CONFRONTATION RE LA LOI DE NEWTON AVEC LES OBSERVATIONS.
LE VERRIER ET NEWCOMB.
229. Confrontation de la loi de Newton avec les observations. — Quand
il s’agit de la Lune, les observations des éclipses anciennes, rapportées par
’Almageste, et celles des Arabes sont précieuses pour la détermination de
’accélération séculaire. Mais, pour les planètes, les observations anciennes qui
nous ont été transmises par Ptolémée ne sont d’aucun secours; elles ne sont
pas assez précises, et tout ce que l’on peut faire, c’est de montrer que la théorie,
fondée exclusivement sur les observations modernes, représente les observa
tions anciennes dans les limites, très larges d’ailleurs, de leur précision.
On ne dispose donc que des observations méridiennes, c’est-à-dire d’environ
un siècle et demi d’observations, en commençant à Bradley (on n’a pas intérêt
à employer les observations antérieures, faites depuis la découverte des lunettes
astronomiques; le recul que l’on gagnerait ainsi dans le temps ne serait pas
suffisant pour compenser l’infériorité de la précision).
Le Verrier a entrepris ( 1 ) et mené à bonne fin la construction des Tables des
grosses planètes, Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et
Neptune. Pour Neptune, la découverte est encore trop récente pour que l’accord
entre les Tables et les observations puisse conduire à des conclusions positives
sur la façon dont la loi de Newton représente les observations. Il en est presque
de même d’Uranus; d’ailleurs, les perturbations de cette planète comprennent
certains éléments de Neptune, qui ne sont peut-être pas encore assez bien
connus.
Les petites planètes sont aussi dans le même cas; il n’en est d’ailleurs qu’un
nombre très restreint dont la théorie complète ait été élaborée et confrontée avec
(') Avant Le Verrier, des Tables avaient été construites, pour les diverses planètes, par Delambre,
Bouvard, Lindonau, Bessel, etc., en partant des formules de la Mécanique céleste.