NOTIONS GÉNÉRALES ET DÉFINITIONS.
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Quand il s’agit d’un élément susceptible d’un seul degré d’oxy
dation, tel que le zinc ou le magnésium,
Zn -+- O = ZnO,
la définition de la chaleur de combustion se confond avec celle de la
chaleur d’oxydation. C’est, en effet, sous cette forme directe qu’ont
été exécutées les premières expériences relatives à l’oxydation des
métaux, celles de Dulong; les principes thermochimiques n’étant
pas assez assurés à cette époque pour qu’on osât se fier aux déter
minations indirectes.
2. Dans le cas où il existe deux degrés d’oxydation, comme pour
l’étain, on mesurait successivement l’oxydation totale du métal,
qui forme le bioxyde, et celle du protoxyde, qui aboutit au même
terme.
3. La signification de la chaleur de combustion expérimentale
est plus compliquée, dans les cas analogues au soufre. En effet,
l’oxydation directe du soufre fournit, comme on sait, de l’acide
sulfureux gazeux
S + 0 2 = S0 2 .
Mais cet acide est mélangé, dans tous les cas, avec une dose plus
ou moins forte d’acide sulfurique anhydre, SO 3 . En outre, si l’on
opère avec un gaz humide, ou bien en présence de l’eau, on obtient
une certaine dose d’acide sulfurique hydraté
S + 0 3 + «H 2 O = S0 4 H 2 + (/i — i)H 2 0.
Dès lors, la chaleur de combustion du soufre, déterminée direc
tement, ne fournit pas de résultat bien exact. Pour la définir ri
goureusement, il convient de la rapporter à ses termes extrêmes,
en supposant qu’elle aboutit en totalité au gaz sulfureux, ou à
l’acide sulfurique étendu.
k. C’est surtout la chaleur de combustion des composés orga
niques qui offre une importance exceptionnelle. Etant donné un
composé formé de carbone et d’hydrogène, ou de carbone, d’hydro
gène et d'oxygène, sa combustion totale par l’oxygène libre donne
naissance à de l’acide carbonique et à l’eau,
C"IPOî + (2« + t — q)0 = «C0 2 + ^H 2 0.