CHAP. I. — HYDROGÈNE ET OXYGÈNE.
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L’oxygène sec agit beaucoup plus difficilement. Il n’oxyde les
métaux qu’à une température élevée. L’inflammation des carbures
d’hydrogène et de l’oxyde de carbone absolument secs est égale
ment très retardée (I)i xon).
L’oxygène sec est absorbé vers 4oo° par l’iodure de potassium
anhydre; mais il est sans action sur l’iode sec, même à 5oo°; sur
l’acide sulfureux sec, à ioo°,et sur l’acide arsénieux sec, à ioo° (en
quarante-huit heures).
B., A. [5], XII, 3i2-3i5.
Quantité de chaleur dégagée dans les oxydations indirectes. —
Lorsqu’on produit une oxydation au moyen de l’oxygène combiné,
la chaleur dégagée doit être diminuée (ou accrue) de la chaleur
développée (ou absorbée) dans cette combinaison préalable. Em
ployons par exemple un corps composé, tel qu’un oxyde métal
lique, MO, qui a déjà dégagé, par son union avec un atome d’oxy
gène, une quantité de chaleur Q,
¡VI -t- O = MO dégage Q Cul
Si l’on emploie ce composé pour oxyder un autre corps, R, la
chaleur dégagée par l’union directe de l’oxygène
R + 0 = RO,
étant Q t , la chaleur mise en jeu dans l’oxydation de R au moyen de
l’oxvde métallique
R h- MO = RO h- M
sera Qi — Q.
Si Q est négatif (eau oxygénée, protoxyde d’azote, bioxyde
d’azote, etc.), la dernière quantité de chaleur sera supérieure à
celle que développerait une oxydation directe.
Ce calcul est très simple; il suppose qu’il ne se forme pas d’autres
produits que le produit d’oxydation, RO. Autrement, il faudra
tenir compte de ces autres produits.
Par exemple, lorsqu’on oxyde le carbone par l’azotate de potasse,
il ne se forme pas uniquement de l’acide carbonique, de l’azote et
du potassium ; mais le produit final est constitué par du carbonate
de potasse
5 C -t- 4 Az O 3 K = 2 CO 3 K 2 + 2 Az 2 + 3 CO 2 .
Si l’on oxydait le soufre, on aurait du sulfate de potasse
2 S -+- 2«\z0 3 K = S0 4 K 2 +S0 2 + Az 2 .