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I o SIMILITUDE DES FAISCEAUX PERSPECTIFS DE PRISE DE VUE ET DE RESTITUTION.
La similitude de ces faisceaux peut être obtenue avec une très grande précision en
utilisant le principe Porro-Koppe; elle est absolue si les objectifs de prise de vue et de
restitution sont identiques; mais à sa base se pose un premier problème, celui du contrôle
de cette identité.
Ce problème de contrôle peut être résolu par l’emploi d'un « photogoniomètre ».
Le Photogoniomètre « Poivilliers-Som », type B, permet de déterminer les déformations
apparentes d’un réseau plan quadrillé placé dans le plan du cliché et examiné à travers
l’objectif de la chambre à étudier, chambre de prise de vue ou chambre de restitution.
Il est parlé de l’utilisation de cet instrument :
— dans la première communication de l’Institut Géographique National sur les
« Méthodes de Contrôle », au chapitre de l’apairage des objectifs, présentée à la
Commission I;
—- et dans la deuxième communication de l’Institut Géographique National sur YEtude
statistique de la Précision altimétrique présentée à la Commission II, au chapitre :
Similitude de l’image plastique et du terrain, au paragraphe : Etalonnage des
chambres de prise de vue et réglage des chambres de restitution.
Grâce aux organes de lecture angulaire du stéréotopographe type B, les chambres de
restitution peuvent en outre être contrôlées sur l’appareil même dans leurs conditions d’emploi.
L’expérience a prouvé qu’il était difficile aux constructeurs d’obtenir des séries d’objec
tifs présentant des caractéristiques optiques identiques dans le degré de précision néces
saire pour l’exécution des levés photogrammétriques. Toutefois la SOM a réalisé récemment
une série de vingt et un objectifs du type Aquilor f — 125 mm grands angulaires couvrant
le format 18 X 18 cm, dans laquelle quatorze rentraient dans les tolérances admises polil
la restitution.
Pour certains objectifs, tels les « Périgraphe SOM », on est obligé d’opérer par sélec
tion, en recherchant des groupes présentant la même distorsion. L’interposition d’une
lame parallèle d’épaisseur convenable entre le fond de la chambre et le cliché ( 1 ) permet
de faire rentrer dans un groupe donné un plus grand nombre d’objectifs.
Pour les objectifs « Olor SOM », la distorsion est réglable par modification de l’inter
valle qui sépare les deux groupes de lentilles. Ces objectifs peuvent être rendus ortho-
scopiques et leur distorsion peut changer de signe ( 2 ).
L’une des critiques les plus courantes faites au principe Porro-Koppe est celle de
l’impossibilité de restituer des vues prises avec des focales quelconques. A cette critique
on peut répondre :
a) que l’équipement normal d'un service de photogrammétrie est généralement
homogène et que les chambres de prise de vue proviennent le plus souvent
du même constructeur que le matériel de restitution;
b) que le fabricant de l’objectif d'une chambre de prise de vue donnée peut pos
séder des objectifs semblables qui peuvent être montés sur des chambres de
restitution appropriées;
c) que le fabricant de matériel de restitution peut posséder des objectifs de
focale voisine de celle de la chambre de prise de vue; l'un de ces objectifs
peut alors être monté sur celle-ci et les autres de mêmes caractéristiques optiques
sur celles de restitution;
1) Solution due à M. l’Ingénieur en Chef Géographe Janicot.
2) La démonstration expérimentale de cette propriété a été faite en 1929 par M. Poivilliers.