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Commission 2
a) Mauvaise visibilité (l’avion étant à uiles surbaissées le pilote doit
amorcer ses lignes de vol dans les virages et l’observateur préciser sa
position par une lucarne circulaire de 13 cm. de diamètre, munie d'une
lentille divergente) ;
b) Insuffisance de vitesse horaire;
c) Instabilité de l'avion (queue trop courte et pas assez de surface
portante). Les seuls mouvements de l’observateur pour escamoter les
plaques ou changer de magasins provoquent des soubresauts de l’avion
et des variations d’altitude;
d) Manque total de confort (l’observateur est dos à dos avec le pilote et,
par conséquent, marche « à reculons ». Le matériel de prise de vues et le
matériel de respiration artificielle tiennent à peu près toute la place et
les gestes s’exécutent difficilement. Aucun dispositif de chauffage).
Dans l’ensemble, l'essai tenté en 1934 par la Société Générale de Photo-
topographie n’est pas à renouveler, mais il a prouvé qu’il n’était pas
besoin de rechercher des avions à puissance « extraordinaire » pour des
vols à haute altitude. Le fait d’avoir pu opérer avec 130 CV. et d’avoir
obtenu de très bons clichés stéréophotogrammétriques, se recoupant bien
dans les 2 sens, donne des indications intéressantes sur le choix du
moteur à adopter.
Pour tenir compte des insuffisances techniques énumérées ci-dessus et
prévoir une cellule convenable, nous adopterons donc le moteur à 6 cylin
dres en ligne, inversé, de 8 à 9 litres de cylindrée, d’une puissance de
l’ordre de 250 CV. (1) et muni d’un compresseur rétablissant le régime à
partir de 4.000 mètres (Voir figure 3).
A ce moteur sera adaptée une hélice à °2 pas ou à pas variable, pour
pouvoir utiliser toute la puissance du moteur dans un air raréfié. L’avion
devra être en mesure de monter très rapidement (aussi rapidement que
possible entre 3.500 m. et l’altitude de travail) pour réduire au maximum
la fatigue de l’équipage. La quantité d’essence disponible devra permettre
un travail effectif de 3 heures, ce qui est d’ailleurs un maximum si l’on
lient compte du fait qu’un travail courant ne saurait être comparé à une
performance. La cabine sera suffisamment spacieuse, mais sans exagé
ration; il importe que l’observateur soit convenablement installé, que ses
gestes soient facilités par une disposition judicieuse des appareils et des
accessoires, qu’il puisse se retourner dans tous les sens afin d’assurer
correctement les passages de l’avion et surtout qu’il puisse communiquer
très facilement avec le pilote à cause des corrections de route qui doivent
être signalées à chaque instant aux hautes altitudes.
(1) Des essais sont d’ailleurs en cours d’exécution et semblent devoir être concluants.