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Commission 3
à la suite d’une variation de la pression atmosphérique, cette variation
devait se manifester, après réduction à la même échelle au moyen d’un
point coté, par un décalage entre cette échelle et l’échelle des points fixes
reportés sur la planche à dessin. Or, après réglage d’un point coté d’après
le compteur d’altitude, on a constaté que l’échelle du modèle concordait
avec précision avec celle de la carte. L’altitude de vol était donc restée
constante pendant toute la longueur d’un parcours d’environ 20 km.; et
les indications du statoscope ont pu servir directement à la mise au point
en hauteur. C’est là un fait du plus haut intérêt pour la restitution de
clichés aériens de toute sorte, puisque l’on obtient ainsi au moins les coor
données z des stations de prise de vues.
Après cette constatation, on a passé au raccordement des modèles, en
allant une première fois du premier au dernier couple de clichés, la
seconde fois en sens inverse. Sur chaque nouveau cliché l’échelle a été
déterminée à l’aide d’une cote donnée par le cliché précédent. Tandis que
certains des modèles stéréoscopiques étaient tout à fait sans parallaxe,
certains autres se sont montrés entachés d’une certaine parallaxe, mais
toujours extrêmement petite et ne dépassant que dans un seul cas l’épais
seur d’un point. Malgré cela, le raccordement a été terminé systémati
quement.
En dehors des points nouveaux nécessaires, on a marqué dans chaque
modèle des points utiles de contrôle au milieu, et des points marginaux
empiétant sur le modèle suivant, en notant leurs cotes. La cote du point
marginal moyen servait à la détermination de l’échelle du modèle suivant,
les deux autres points marginaux à la détermination de l’inclinaison
réciproque accidentelle, c’est-à-dire de l’inclinaison perpendiculaire à la
base du modèle suivant. Cette inclinaison réciproque est d’environ 1 à 3 m.
sur les bords. L’inclinaison accidentelle dans la direction de la base ressort
de la comparaison avec les points de hauteur connue, et est à peu près du
même ordre de grandeur.
Résultats numériques.
Après vérification de toute la série de clichés, on a trouvé une erreur
totale de fermeture en hauteur de + 23 mètres, lors de la première véri
fication, et de — 50 mètres lors de la seconde. En même temps, la longueur
de la bande de 20 km. a été trouvée trop courte de 4 mètres environ dans
le premier cas, et trop longue de 7,8 mètres dans le second, à quoi'
s’ajoftte que toute la bande survolée se trouvait déviée d’environ 6 ’ dans le
premier cas, d environ 50’ dans le second. Bien que ces erreurs puissent
paraître assez grandes à première vue, le résultat n’est pas mauvais en
comparaison avec ce que peut donner l’aérotriangulation, qui, pour un