Quatrième séance
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« Au point de vue purement théorique, le grand avantage de la méthode
consiste en ce que, s’il y a sommation des erreurs de hauteur, cette som
mation est uniforme et qu’une compensation peut être opérée de la façon
la plus simple. La réduction en position peut être également opérée de la
manière la plus élémentaire et obéit à une loi simple.
« Au point de vue pratique, l’avantage consiste en ce que le lever sans
points fixes d’une bande de 20 km., y compris tous les calculs ainsi que la
réduction graphique et mathématique, après une préparation convenable,
peut être menée à bien en deux à trois jours environ. Dans la vérification
en question, où l’on ne disposait d’aucune expérience ni d'aucun formu
laire, la restitution complète, jusqu’au tableau des coordonnées, a demandé
environ 3 jours et demi. Le travail a été exécuté sans assistant. U est
possible, après une préparation convenable, de restituer et de mesurer
10 à 15 modèles stéréoscopiques par jour, d’après les indications du sta-
toscope et des clichés à ligne d’horizon (y compris le report des points
nouveaux). Dans la triangulation aérienne, on arrive tout au plus à faire
6 à 7 modèles par jour. Encore convient-il de remarquer que, dans le cas
présent, contrairement à ce qui se passe dans la triangulation aérienne,
aucune technique raffinée n'est nécessaire pour parvenir à ce résultat.
Au sujet des possibilités d’application de la méthode des clichés à ligne
d’horizon, on peut encore dire, au point de vue général, ce qui suit :
Pour la photogrammétrie à ligne d’horizon, il n’est point nécessaire
que la ligne d’horizon réelle, horizontale, apparaisse sur les clichés. L’essen
tiel est que ces clichés portent des détails éloignés très nets, tels que lignes
de nuages, sommets de montagne ou autres détails semblables, de façon
à permettre l’évaluation des variations de l’inclinaison d’un cliché à
l’autre de la même série. Gela a toujours été possible par l’emploi d’un
appareillage de prise de vues panchromatiques et de filtres rouges. On
pourrait croire que la photogrammétrie à ligne d’horizon n’est applicable
que dans les pays du Nord, comme la Finlande, l’atmosphère y étant
relativement claire. Mais il paraît vraisemblable que des résultats compa
rables puissent être obtenus dans d’autres pays, au moins en employant,
au lieu d’un appareillage panchromatique, une émulsion sensible à l’infra
rouge avec un filtre correspondant. »
Mme Piazzolla-Beloch présente ensuite sa communication.
SUR LE PROBLEME FONDAMENTAL
DE LA PHOTOGRAMMETRIE AERIENNE
« Le problème fondamental de la photogrammétrie aérienne (problème
de la restitution) se ramène à conslruire le trièdre ayant pour sommet le