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Commission 3
c) Il est également à considérer la facilité avec laquelle on peut obtenir
une large zone environnante, relevée entièrement avec un rapport uniforme
de précision, indépendamment des difficultés d’accès, eu égard à l’ampleur
éventuelle des déplacements du tracé et à l’étude des travaux éventuels dont
on aurait besoin même à distance, comme par exemple pour la défense des
cours d’eau;
d) Il faut toujours considérer l’opportunité d’intégrer le lever aérien
avec des opérations ordinaires à terre, outre celles stictement nécessaires
pour les points photogrammétriques. D’autre part, en présence de terrains
en plaine, comme c’est le cas de Littoria, en rapport avec la précision d'alti
tude requise, et lorsque des raisons économiques ne conseillent pas de faire
des photographies à trop petite hauteur, on peut arriver à limiter l’emploi
de la photogrammétrie aérienne au lever planimétrique, tandis que pour
l’altimétrie on a recours au nivellement ordinaire qui est d’ailleurs bien
facilité, dans le choix des points et dans leur coordination, par l’existence
du iever aéroplanimétrique. Cette intégration ne diminue en aucune façon
l’importance et l’utilité de l’aéro-photogrammétrie;
e) En ce qui concerne le coût des levers aériens, il est tout d’abord à
considérer qu’il ne serait pas homogène de faire la comparaison entre un
lever complet et détaillé par aérophotogrammétrie et un lever par moyens
ordinaires à terre sommairement limité à la précision d’une zone fonda
mentale restreinte, tout en négligeant le restant de la zone à lever. On peut
au contraire affirmer que, en général, pour des zones d’une certaine exten
sion. avec d’adéquates organisations aérophotogrammétriques, le lever
aérien peut être obtenu à un prix de revient inférieur à celui des levers
terrestres qui, à égalité de toutes les autres conditions, comprennent, avec
la même précision et les mêmes détails, la même zone.
10. L’objet de la présente communication (qui se réfère seulement à des
cas spécifiques dans l’emploi de l’aérophotogrammétrie) n’est pas de traiter
d’une façon générale des possibilités d’emploi du lever aérien, ni de consi
dérer la désignation de cas spécifiques dans lesquels cet emploi puisse être
adopté dans l’avenir.
On peut cependant affirmer que le Ministère des Travaux Publics, pen
dant qu’il suit avec grand intérêt le développement et le perfectionnement
de l’aérophotogrammétrie, apprécie à toute sa valeur le point de perfection
auquel cette science est parvenue sous le rapport des exigences techniques
en cette matière; et il estime que dans la patrie de Ignace Porro, reconnu
précurseur de la photogrammétrie, d’après les études développées et les
moyens créés par le génie et l’enthousiasme d’autres Italiens, qui dignement
en honorent et suivent la tradition, le nouveau système de lever mérite
un emploi adéquat dans le vaste programme de réalisation des travaux
publics de la nation. »