Quatrième séance
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Nous indiquerons seulement que les stéréocartographes appartiennent
au type des réalisations totalement mécaniques du rayon visuel. Ils sont
dotés d’un dispositif pour la correction automatique de la distorsion des
objectifs de la chambre de prise. Le mouvement du chariot dessinateur est
effectué au moyen du pantographe. Les stéréocartographes permettent à
l’opérateur d’alterner rapidement les yeux au stéréoscope et au dessin de
la restitution.
L’opérateur arrive à cela sans abandonner son siège. Il peut commo
dément pourvoir à l’aspect artistique et à l’expression en signes conven
tionnels du tracé géométrique, en se servant aussi des données fournies
par la reconnaissance. La restitution obtenue ne demande pas de complé
ments ultérieurs ou retouches : elle est cartographiquement complète.
A chaque stéréocartographe est attachée une équipe composée de deux
opérateurs qui se relaient au travail sans interruption pendant douze heures
par jour. La moyenne de la production journalière, dans la restitution à
des échelles quelconques des photogrammes destinés a la formation des
planchettes au 1/25.000, est d’à peu près 6 km 2 au total pour les quatre
instruments.
Gela conduit à une production effective mensuelle d’à peu près 150 km 2
et à une production annuelle d’à peu près 1.800 km 2 , ce qui équivaut à
vingt planchettes.
En fait, cette production est réduite à peu près à la moitié à cause du
grand usage que l’on fait des stéréocartographes pour la restitution des
photogrammes terrestres.
Depuis l’époque de son institution, la Section aérophotogrammétrique
a levé, et pour la plus grande part déjà publié, plus de 1.600 km 2 de
terrain aux échelles du 1/5.000, du 1/8.000, du 1/10.000, du 1/12.500, du
1/20.000 et du 1/25.000.
Quelques levers ont eu des buts spéciaux que nous signalons, comme :
recherche géologique, documentation de confins d’Etats, recherches volca-
nologiques. planimétrie et altimétrie de routes nationales, etc.
L’Institut Géographique Militaire consacrera dans l'avenir, tout en
continuant les levers des planchettes au 1/25.000, de larges moyens aux
levers aérophotogrammétriques coloniaux, pour lesquels sont déjà com
mencées les opérations préparatoires.
Les méthodes qui seront appliquées seront, en principe, les mêmes que
celles suivies jusqu’à présent, mais, en vue des exigences particulières de
ces travaux, l’Institut est en train de se pourvoir de nouveaux appareillages
réalisés dans ce but par M. Santoni.
L'appareillage comprend :