Troisième séance
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indicateurs de montée et de descente (pour ces derniers, naturellement
par comparaison avec la trajectoire suivie par l’avion et obtenue au
moyen des points de prise des photos successives).
La méthode pourra être particulièrement utile pour la vérification des
nouveaux instruments gyroseopiques, indicateurs d’azimut et d’horizon,
car la position réelle de l’avion pourra être obtenue avec une grande préci
sion; et d’autre part, aucun autre moyen n’existe à l’état actuel pour fixer
avec autant d’exactitude cet important élément dans l’espace, pour contrô
ler expérimentalement ces instruments auxquels dans la navigation à
l’aveugle est confié le sort de l’avion.
De même dans les épreuves expérimentales de montée avec des charges
variables, ce système pourra révéler avec beaucoup d’exactitude les
positions longitudinales de l’appareil, élément, comme l’on sait, très impor
tant maintenant que la stratosphère ne constitue plus l’inviolable barrière
que la nature posa aux êtres animés.
Pour ces déterminations, l’appareil que nous avons vu est muni de
repères externes constitués par deux niveaux posés à 90° et par deux vi
seurs orthogonaux correspondant à. la position des axes orthogonaux qui
déterminent l’orientation interne de la chambre; les deux niveaux permet
tent de rendre vertical l’axe optique de la chambre. En disposant par
terre l’avion en ligne de vol, une installation appropriée munie de vis de
blocage et d’un cercle orientable dans le plan horizontal, permet de dis
poser la chambre avec l’axe optique vertical et avec un des axes orthogo
naux sur la ligne longitudinale de l’avion. On comprend que, la chambre se
trouvant dans une position connue par rapport aux lignes fondamentales
de l’avion, la connaissance de la position de la chambre dans l’espace telle
qu’elle est obtenue par les graduations dont est muni le photocartographe
(( Aérovelox », permet la détermination immédiate de celle de l’avion.
Une autre application se présente qui serait particulièrement utile et
importante, non seulement dans un but expérimental, mais aussi pour les
exercices, s’il était toutefois possible d’en simplifier le procédé, même au
prix d’une précision moins grande.
Nous nous reportons au cas particulier du contrôle du tir de chute.
11 est connu que le principal obstacle qui s’oppose à une exacte éva
luation du tir de chute est le manque absolu de la connaissance des
données de tir. Dans les épreuves des artilleries de terre, le canon a une
position connue par rapport au but, le plan de tir est connu ainsi que la
vitesse initiale. Il est par consequent possible en partant de l’écart de tir de
passer à l’analyse des causes qui peuvent l’avoir provoqué pour y remédier.
Dans le tir de chute au contraire, le résultat peut être dû à une quan
tité de causes concomitantes, soit pour donner une issue favorable (même