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Commission 4 b
permettrait d’établir l’anatomie du corps humain vivant au moyen
d'images radiographiques. Anatomiste lui-même, les différences considé
rables que présente l’étude du corps humain vivant comparé avec l’ana
tomie du cadavre, ne lui étaient pas inconnues. De nombreux faits d’obser
vation, négligés jusqu’à présent, ont pu ainsi être mis en lumière (par
exemple, le développement du squelette de l’enfant, la variabilité du sque
lette, le changement de la forme et de la position des organes). Trende-
lenburg, Pulfrich et Drüner s’étaient engagés dans une voie semblable;
la méthode de Beyerlen diffère en quelques points. L’auteur se servait d’un
stéréoscope de Wheatstone avec des miroirs transparents, tel que nous le
trouvons dans le stéréoplanigraphe de Deville, afin de pouvoir mesurer,
modeler et dessiner directement d'après l’image stéréoscopique. Pendant la
guerre cette méthode a prouvé son utilité pratique : par elle, il était pos
sible de localiser d’une façon absolument sûre les projectiles dans le corps
des blessés. L’attention de l’auteur a été par là attirée sur d’autres avan
tages du procédé au point de vue du diagnostic. Après la guerre, il a
poursuivi le perfectionnement de cette méthode, aidé par ses élèves.
La précision atteinte par cette méthode pouvait déjà être considérée
comme suffisante, car des fautes de ± 1 mm. sont très admissibles dans
toutes les mensurations de l’organisme vivant, même quand celles-ci sont
faites directement sur l’objet. Mais il fallait écarter aussi d’autres défec
tuosités, et maintenant on peut affirmer que pour une bonne part elles
n’existent plus. C’est à Diocles que revient le mérite d’avoir insister sur
l’augmentation de la distance de prise de vue. Cela a été rendu possible
depuis que nous disposons de radiations plus puissantes. Netteté uni
forme des ombres dans les diverses profondeurs du corps, possibilité de
représenter des corps volumineux sur des plaques de format normal, sont
les avantages de ce procédé; de même, les vues totales du corps humain
prises à une distance de 5 à 12 mètres (Denis Muldeii, Janker, Kohnle :
prises de vues stéréoscopiques du corps entier).
Une autre défectuosité plus grave doit être prise en considération, car
elle peut porter préjudice à la valeur de la Roentgenstéréoscopie exacte.
C’est l’effet produit par un mouvement involontaire d’une partie quelconque
du corps entre les 2 prises de vue, ce qui cause des pseudoparallaxes. La
Stéréoscopie à réseau, seule, permet de faire des prises de vue simultanées
et d’apporter par là des améliorations décisives.
La méthode proposée par Berthier (1896), ensuite par Ives dans la
Photographie, plus tard le principe d’éclairage par transparence indiqué
par Snook ont été mis en pratique par l’auteur qui en a publié les résultats
en 1917. Une modification a été introduite par Kohnle; elle promet d’excel
lents résultats, de même que la photographie de l’écran radioscopique
Janker.