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Commission 5
La Société Polonaise de Photogrammétrie se solidarise avec la Société
Lettone d’autant mieux que le procédé de réalisation existe déjà, ce qui
prouve qu’une chose, de prime abord difficile, est réalisable. Il est évident
que doivent apporter ici leur collaboration, les facteurs militaires, sportifs
ou techniques, se trouvant en dehors des écoles supérieures, guidés par
le véritable intérêt de l’Etat. Les détails d’organisation ne se laissent natu
rellement pas définir sous forme d’indications pratiques, car l’évolution
aérienne d’un pays dépend de nombreuses et différentes circonstances.
11 faut espérer que l’idée générale sera non seulement commentée par la
Commission, mais de suite reconnue comme un idéal vers lequel doivent
tendre les Société de Photogrammétrie là où s’exerce leur influence.
Outre les travaux pratiques résultant d’une théorie acquise et qui ne
sont qu’une sorte d’illustration pratique de cette théorie, il y en a d’autres
que l'application de la Photogrammétrie en pratique exige. Il faudrait
diriger l’attention spéciale sur l’un de ces exercices, dont la valeur
augmente parallèlement à la valeur de l’application des photoplans.
Cet exercice consiste en la lecture des photoplans. C’est toute une
action qui n’est point facile, comme on pourrait le supposer et qui ne se
révèle pas au premier coup d’œil. Un technicien, même formé, habitué à
déchiffrer des plans au trait, se perd en présence d’un photoplan et incline
parfois à le rejeter comme un matériel cartographique de peu de valeur
pour lui. La lecture des photoplans est d’une importance égale non seule
ment pour un ingénieur-géodésien, mais aussi pour un architecte, un
urbaniste, un hvdrotechnicien, et pour bien d'autres. Cette matière doit
donc absolument figurer sur la liste des travaux pratiques, aussi bien pour
les spécialistes en Géodésie que pour d’autres sections techniques. L’essen
tiel de pareils exercices en première étape consiste dans la comparaison du
levé (non nécessairement redressé) avec le terrain, surtout dans les parties
où l’éclairage ou la perspective ont causé une illusion optique créant des
difficultés de lecture. La deuxième étape dans la lecture des photoplans
aura pour but de tirer de ces levers, mais cette fois sans le secours du
terrain, en n'utilisant qu’un stéréogramme, tous les détails pouvant être
nécessaires pour un problème technique donné. Cette décision prise, il faut
chercher à faciliter ces travaux pratiques en les faisant suivre, même pour
les étudiants de Géographie de l’Université, d’un petit cours ayant lieu
de temps en temps, sous forme de conférences organisées par les établisse
ments polytechniques de géodésie à l’aide de leur personnel enseignant,
ou bien par les Sociétés Nationales de Photogrammétrie avec l’aide de
leurs spécialistes, ou enfin à l’aide de forces communes. Ce serait nn
bon moyen de propagande pour la photogrammétrie dans les milieux
scientifiques.