Troisième séance
23
M. Baeschlin, Président, s’associe à cette proposition.
M. Lego jiropose que la Commission émette le vœu que les Sociétés
nationales, conformément aux suggestions du Président, donnent, dans
leurs Rapports nationaux destinés au prochain Congrès, un aperçu
des prix de revient des travaux exécutés dans leurs pays respectifs.
Afin de rendre ces aperçus comparables, le Comité de la Société Inter
nationale devrait donner aux Sociétés nationales des directives en vue de
la rédaction de leurs Rapports, conformément à l’exposé de M. Haerry.
M. Baeschlin, Président, estime qu’il vaut mieux ajourner jusqu’à la
quatrième séance la rédaction d’un vœu prévoyant les études et recherches
à effectuer sur ce sujet.
M. Poivilliers fait observer que le nombre des points connus néces
saires pour l’exploitation des couples de vues terrestres, tel qu’il est indiqué
par divers pays, est en moyenne de 1,5 à 2 points par kilomètre carré pour
des levers aux échelles du 1/25.000 ou 1/15.000. Cette densité est du
même ordre de grandeur que celle des points de mise en place des levers
aériens. Or, dans ces derniers levers, on critique surtout l’importance du
travail au sol nécessaire pour la détermination de ces points; il est donc
juste d’appliquer la même critique aux levers terrestres. On est ainsi
conduit nécessairement à comparer le prix de revient des levers photo-
grammétriques terrestres et aériens. Son opinion sur ce sujet est que,
même en région montagneuse élevée, l’avantage sera en faveur des levers
aériens, qui sont dès maintenant rendus possibles par le vol à haute alti
tude. Il y a en effet :
— Egalité du travail de préparation à terre pour les deux méthodes;
— Egalité du travail de restitution;
— Compensation, par de réelles économies, de la durée de mise en
place des clichés : celle-ci est plus longue pour les vues aériennes que pour
les vues terrestres, mais il n’y a pas alors de détermination au sol des élé
ments de prise de vues, ni de calcul au bureau du relèvement des
stations.
— R y a enfin un avantage très net des vues aériennes sur les vues
terrestre qui est constitué par la suppression des zones mortes, dont le lever
par les procédés classiques de topographie coûte très cher. Cet avantage
doit pouvoir compenser largement les frais de prise de vues aériennes.
Il serait donc intéressant, à l’avis de M. Poivilliers, que des essais
comparatifs des deux méthodes soient effectués dans divers pays possédant
un massif montagneux assez important. Il est bien évident qu’on n’envi
sagera que des levers de grande étendue, et que, pour de petites zones, la
préférence doit rester aux levers terrestres.