Première séance
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Cette méthode tout à fait complète n'est malheureusement applicable
sans trop de complications qu’aux obturateurs de faible vitesse.
Supposons que nous voulions analyser une vitesse d’ouverture de
1/100 seconde. Si nous voulons obtenir cinq points de la courbe, il nous
faudra, pendant 1/100 seconde, prendre cinq vues successives, séparées
par conséquent par 1/500 seconde. Le temps de pose de chaque vue, si
l’on veut qu’elle soit définie, ne devra pas être supérieur à 1/5.000 seconde.
Pour de telles vitesses d’obturation, la méthode serait réalisable, mais
à condition d’employer la cinématographie à grande vitesse à étincelles.
C'est là une installation considérable et extrêmement coûteuse.
On simplifiera beaucoup l’appareillage nécessaire si l’on remplace
l’enregistrement discontinu par un enregistrement continu. Mais il est
évident qu’il sera impossible d’étudier en une seule fois toute la surface
de l’obturateur.
Cette méthode consistera à projeter l’image de l’obturateur, éclairé
uniformément, sur une fente fixe, derrière laquelle tourne à vitesse connue
un tambour enveloppé de papier sensible. On obtient ainsi un tracé analo
gue à celui de la figure 2. Dans le sens des ordonnées la partie impres-
sionnée correspond à la longueur de la feule découverte à chaque instant
par l’obturateur.
a t)
Figure 3. — a, Rebondissement des lamelles après la fermelure. — b, Oscillations pendant la
pleine ouverture. — c, Fermeture trop longue.
Les irrégularités de fonctionnement se traduiront par des variations de
longueur de la fente (fig. 3). Le cliché renseignera avec précision sur les
particularités mécaniques du fonctionnement de la partie de l’obturateur
nui se projette sur la fente. Si l’on veut étudier l’ensemble de l’obturateur,
il sera nécessaire d’explorer ce dernier au moyen d’une série d’enregistre-