110 SYMPOSIUM PHOTO INTERPRETATION, DELFT 1962
l’échelle du 1/200.000. Les formations rencontrées étaient groupées en trois
systèmes dénommés du haut vers le bas:
III. Système schisto-gréseux: schistes et grès ou quartzites fins à grossiers,
avec conglomérat de base (Brèche du Bangu et du Niari) ;
II. Système schisto-calcaire: schistes, calcschistes, calcaires et dolomies avec
conglomérat tillitique de base;
I. Système métamorphique: schistes phylladeux, quartzophyllades, quart
zites, avec au sommet un niveau de calcaire argileux (calcaire de Sekelolo).
Ils démontraient l’existence d’un plissement post-schisto-gréseux ayant pro
duit de nombreux plis longitudinaux serrés dans les régions de Kinkenge et
Sekelolo. tandis que, dans la région de Luozi notamment, il n’avait provoqué
que de simples ondulations des couches. Les massifs fortement plissés montraient
essentiellement des ennoyages orientés vers le sud; à leurs bordures nord, ils
étaient systématiquement en contact par failles avec un pays effondré (B, D, L)
où l’on passait très rapidement aux allures ondulées de la région de Luozi.
On remarquait encore, à l’emplacement de l’anticlinorium de Nienge Kin-
sona (C), un petit massif plissé soulevé entre failles et pointant au travers du
pays effondré.
En 1945, L. S. Cahen effectua de nombreuses observations stratigraphi-
ques dans ces régions. Ses coupes mirent en évidence l’existence de repères
stratigraphiques dans le système métamorphique de ses prédécesseurs, notam
ment un niveau de quartzite feldspathique grossier le Quartzite de Bembezi.
En 1956, A. Waleffe publia une carte géologique commentée d’une
partie de ces régions, montrant qu’a l’E. de la rivière Luala, le massif de
Bidi (F) n’était pas limité vers le nord par une faille d’effondrement comme
le pensaient les premiers auteurs mais se trouvait en réalité en contact normal
avec les formations schisto-calcaires par ennoyage vers le nord d’un pli anti
clinal. Il notait encore que le petit massif de Nienge Kinsona (C) présentait
une structure anticlinale à tillite très abondante et n’était limité qu’à sa
bordure sud par une faille d’effondrement.
En 1951 et 1957-58, le Syndicat de recherches bamoco, chargé de prospec
tions dans les Bas et Moyen Congo, envoya plusieurs géologues et prospecteurs
dans la partie septentrionale des régions étudiées ici. Leurs observations pré
cieuses sont restées cependant inédites.
En 1960, P. Antun traversa le massif de Kimuaka-Kinkenge (A), et
signala que le coeur de l’anticlinal était occupé par un noyau de roches
mayumbiennes. Au nord de Kinkenge existait une chaîne de collines élevées
formées par le niveau de tillite inférieure, connue seulement depuis quelques
années dans d’autres régions. Enfin, sa coupe montrait que l’anticlinal de
Kimuaka-Kinkenge était suivi vers le nord, dans la région de la rivière Tsundi
(B), par des formations schisto-calcaires séparées de lui par une faille.
Ainsi est close la liste des travaux effectués sur terrain. Plusieurs observa
teurs ont rapportés de nombreux renseignements se complétant et parfois se
corrigeant les uns les autres, mais ne permettant pas l’établissement d’une
véritable carte géologique d’ensemble.