WORKING GROUP 2
GERARDS
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M. Sluys sont accompagnés de plis transversaux et cette constatation modifie
plusieurs des hypothèses de ces auteurs.
En ordre principal, les massifs plissés ne sont pas limités vers le nord par
des failles d’effondrement mais, sauf dans la région de la Tsundi (B) qui est
structuralement un synclinal effondré d’ailleurs resté inconnu jusqu’à ce jour,
ils sont partout en contact normal avec les formations schisto-calcaires par
ennoyage orientés vers le nord.
Le massif de Nienge-Kinsona (C) est un anticlinorium serré où la tillite
supérieure apparaît en plusieurs bandes sub-parallèles qui expliquent la grande
abondance de tillite observée par A. Waleffe et L. S. Cahen. Mais cet anti
clinorium de Nienge-Kinsona se rattache normalement au massif de Kimuaka-
Kinkenge par un petit anticlinal séparant les synclinaux de la Tsundi (B) et
de la Lubuzi (D).
Une faille existe bien entre ce dernier et l’anticlinal de Kimuaka-Kinkenge,
mais elle est loin d’avoir la valeur qui lui était accordée précédemment. La
massif de Tamba (E) est un anticlinal très caractéristique au point de vue de
la photogéologie, flanqué vers l’W. d’un synclinal perché, étroit et allongé,
de tillite supérieure, lui-même suivi d’un mince anticlinal également très
allongé. Le massif de Bidi (L) est non seulement un anticlinal, comme le
signalait A. Waleffe, mais aussi un dôme car il plonge vers le sud pour faire
place aux formations schisto-calcaires.
Il existe un vaste synclinorium du Kwilu (H) dont la bordure orientale, au
contact du massif de Mukibungu (G), est très plissotée. Le centre du syn
clinorium est occupé par des allures en dôme où réapparaissent la tillite
supérieure et même les formations du ShII, qui ne forment cependant pas
l’anticlinal continu allongé vers le sud qui figurait sur l’esquisse de L. Delhaye
et M. Sluys. L’anticlinal de Kibunzi-Sekelolo (I) comporte, au nord du fleuve
Congo, un coeur en tillite inférieur. Cette tillite avait été observée par A. Wa
leffe et rapportée par lui à la tillite supérieure. Enfin l’anticlinal de Kay-
Londe est séparé du précédent par deux synclinaux disposés en relais par suite
de variations d’ennoyage. Il est lui-même suivi vers l’W d’un synclinal en
forme de cuvette.
L’analyse photogéologique a donc permis de redresser des attributions strati-
graphiques erronées, de corriger des raccords douteux, d’expliquer certains
observations apparemment aberrantes, et, en fin de compte, d’établir une
carte géologique cohérente explicitant davantage le style tectonique régional.
Ce sont bien là des résultats que l’on attend de toutes étude géologique
classique.
Bibliographie
Antun, P. (1961). Observations préliminaires sur le massif cristallophyllien de Kimuaka
(Bas-Congo). Ann. Soc. géol. Belgique, t.LXXXIV, pp. 229-240.
Cahen, L. (1948). Les formations anciennes antérieures à la tillite du Bas Congo (le groupe
des Monts de Cristal). Bull. Soc. belge Géol., t.LVII, fasc. 1, pp. 77—148.
Delhaye, F. et Sluys, M. (1924). Présentation d’une carte géologique du Congo occidental
à l’échelle du 1/200.000 publiée sous le titre: Esquisse géologique du Congo occidental,