274
DE LA TOPOGRAPHIE CONVENTIONNELLE VERS LA GEOMATTQUE:
UNE EVOLUTION TECHNOLOGIQUE DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE DANS LE SYSTEME EDUCATIF
CAMEROUNAIS.
HAPPIMANGOUA FREDERIC
PRESIDENT
LA CAMEROUN GEOMAT (LACG)
B.P. 18179 NEW-BELL, DOUALA, CAMEROUN.
E-mail: happiTnflngoua@vahoo.com
Commission VL, Groupe de travail 3
MOTS-CLES: Topographie conventionnelle, Geomatique, Evolution, Education, Cameroun, Afrique.
RÉSUMÉ
L’article indique l’évolution relative dans l’enseignement de la topographie conventionnelle dans le secondaire technique
camerounais. Entre deux périodes, la topographie est enseignée de manière differente. Avant et après septembre 1992. Ceci traduit
une évolution vèrs la géomatique. Pour relever le challenge de l’évolution -rapide des techniques, il faudrait enseigner la
géomatique. Celle-ci est considérée comme regroupement de plusieurs sciences connexes, ne peut être enseignée sans une
prospective. Mais avant il, est nécessaire de comprendre l’enseignement de la topographie conventionnelle, que nous voulons
considérer la “mère” de la géomatique. L’article décrit donc l’enseignement de la topographie conventionnelle, évalue aussi les
possibilités d’enseignement dans les lycées techniques du Cameroun en particulier et au Cameroun en general. Devant l’évolution
rapide des techniques, l’auteur pense que le monde scientifique ne doit pas toujours attendre des décideurs. La volonté scientifique
(initiaire privée) doit se mouvoir. C’est pourquoi, la nécessité d’enseigner la géomatique au Cameroun est aussi valable pour les
autres pays africains. En spécifiant les conditions minimales nécessaires pour l’enseignement de cette nouvelle technologie,
l’auteur fait une proposition sur la création des réseaux de formation spécialisés (géomatique) en Afrique. Le Cameroun de par son
caractère bilingue, sera un maillon important du réseau de l’Afrique centrale. Etant donné que l’expertise mondiale dans le
domaine de la télédétection, la photogrammetrie et les S.I.G appartient à la Société Internationale de Photogrammetrie et de la
Télédétection (S.I.P.T), il est urgent, dans le cadre d’un véritable transfert de technologies, de mettre à la disposition de tous les
africains, au ùébut du~21ième siècle, les outils pour la-conquête du développement-Geci-est bien pessibl&‘èn&avers.-les centres
régionaux de formation spécialisée (géomatique) comme ceux crées au Maroc et au Nigeria par les Nations-Unies pour ce qui est
des technologies spatiales.
L INTRODUCTION
Notre monde est en perpétuelle mutation. Aujourd’hui n’est
pas hier et demain ne sera jamais aujourd’hui. En fait,le
monde évolue avec des changements pratiquement dans tous
les domaines. E y’a quarante ans environ, c’était la période
de l’indépendance de la plupart des pays africains*. La
principale préoccupation des africains à ce moment est le
besoin de prendre en main les destinées de leurs nations
respectives (Abiodun,1998), de même que ceUes de leurs
populations et ce, pour amorcer la conquête de
l’indépendance économique, qui est un long et complexe
processus, est inextricablement liée au développement
technologique.
L’économie étant liée à la technologie, à la science. Ceci va
expliquer la nécessité de former differents types de cadres
dans plusieurs domaines, d’où la mise sur pied des moyens
de formation avec des types d’enseignement particulier.
Chaque pays adoptant le système éducatif de son choix,
(intrants, processus, extrants)?*.
Le Cameroun n’a pas fait exception à ce schéma.
Dans le but de former des agents de maîtrise, le
gouvernement camerounais a mis sur pied d’enseignement de
la topographie dans certains lycées techniques, et comme tous
les pays en développement, le Cameroun est aujourd’hui
confronté à plusieurs défis au nombre desquels l’évolution
rapide des techniques (sciences)*** et la crise économique
(J. Mboui, 1992). C’est en essayant de relever le premier de
ces défis, qu’une évolution sensible a été observée dans
l’enseignement *de ce qui était hier, la topographie
conventionneUe. La façon de procéder à la représentation des
détails terrestres (reliefs, routes, cases, hôpitaux, etc...) sur
cette carte a subit de profondes modifications. Uné nouvelle
science est née. La géomatique.
* C’est en 1960 que la majorité des pays africains sont
devenus indépendants, on peut citer le Cameroun, le Tchad,
le Gabon, le Sénégal, la R.C.A.
** L’Institut Gamma du Canada, dans sa prospective de
l’éducation au Cameroun énonce les catégories de variables
internes qui ont permis de définir le système d’éducation,
page 14.
*** L’ancien ministre de l’Education Nationale, Joseph
Mboui insiste sur le défi de l’évolution rapide des techniques
dans son propos des préliminaires à la présentation des
nouveaux programmes d’enseignement technique. Page i.