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II-2 Les Appareils utilisés en Topographie
conventionnelle.
Pour atteindre les objectifs fixés par le programme, sur le
plan pratique, le futur géomètre-topographe devait faire
montre d’un savoir faire, d’une parfaite maîtrise d’un certain
nombre d’instrument. Nous pouvons adopter la classification
suivante:
a) Goniomètres et Gomigraphes
Les therdolites Tl A, Tl, T2 de WILD H.
L’Auto-reducteur R.D.S de WILD H.
b) Les Niveaux*
Niveau N10 de WILD H
Niveau de précision N2.
c) Autres Appareils
Le tachéomètre Sangnet
L’Auto-reducteur RK1
L’Alidade halometrique
L’Echimètre
Les Planchettes à rotule
Les Planchettes à trépieds rigides
d) Les Mires
Les mires parlantes
Les mires à voyant
La mire parrallactique
e) Les autres accessoires
Le Déclinatoire et la Boussole (orientation et direction)
Les Jalons
L’Equerre optique
Le Double-décamètre, le Mètre (la chaîne).
Certaines promotions ont pu voir ou toucher un distancemètre
électronique (distomat, EMEL), à batterie lourde. Avec des
appariels comme ceux énumérés, il fallait avoir des
enseignants capable de faire passer le message, c’est à dire
qui maîtrisent les principes théoriques et pratiques pour une
bonne adéquation Théorie-Pratique.
11-3 Qualification des Enseignants et Particularités de la
Topographie Conventionnelle.
Pendant longtemps le Cameroun a bénéficié du soutient de la
coopération française pour la formation de ses topographes.
Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Près de 70% des
topographes camerounais ont été formé au niveau du
secondaire ou sur le tas (apprentissage traditionnel). Les
formateurs français devraient avoir au moins le niveau
d’ingénieur topographe (Bernard Petit-Dominique Georget-
André Pequignot pour ne citer que ces trois qui ont marqué
leur passage au lycée technique de Douala et au lycée
polyvalent de Bonaberi). Il faudra attendre les années 1979-
80, 1984-85 pour voir les premiers camerounais enseigner .la
topographie. Leur qualification était en deçà du niveau
d’ingenieur pour la majorité des quatre enseignants de
l’époque (B.T.S-BACC-B.T). La crise économique est venue
sonner le glas de la présence des formateurs français dans le
système éducatif camerounais.
H faut le dire, ces enseignants, quelque soit leur niveau de
formation étaient confrontés à des difficultés inhérente aux
particularités, la topographie conventionnelle au Cameroun.
On voudrait se demander pourquoi c’est seulement dans un
seul lycée technique, le lycée technique de Koumassi, Douala
d’abord et ensuite, le lycée polyvalent de Bonaberi que cette
topographie était enseignée?
Est-ce du fait de l’existence de la sérié topographie dans un
seul lycée que les effectifs étaient faibles? Il faut le dire, les
classes avaient parfois les effectifs de 4 à 5 élèves. Sinon que
la formation en elle même conduisait au diplôme de Brevet
de Technicien Industriel (B.T). C’est à dire un diplôme qui
traduit l’excès de pratique, au cours de la formation. Les
lauréats seront plus tard pénalisés, car il ne serait pas facile
de poursuivre avec les études supérieures, sinon les
meilleurs.
Sur le plan de la formation deux points méritent d’être
mentionnés:
- L’utilisation de la planchette (à rotule ou à trepied rigide)
avec les appareils tels que:
L’auto-reducteur R.K.1 de Wild ou la Règle à éclimètre du
colonel Goulier dans l’application des principes de
l’intersection, du regroupement, du relèvement (
particulièrement, le relèvement Italien) et le levé des détails
(Tachéomètre). La planchette permet une visualisation
immédiate des solutions apportées aux problèmes
topographiques.
Jusqu’en 1980-81, les calculs en topographie, c’est à
dire les calculs topométriques étaient effectués à l’aide
de la table des logarithmiques décimaux (mantisse et
caractéristique d’un nombre). La résolution des
triangles, le calcul des superficies, le calcul des
cheminements et même le calcul des points définitifs
(méthode de HATT) pour l’intersection et le relèvement,
étaient effectués à l’aide de ce document incontournable,
la table des logarithmes décimaux (base 10). Même si
l’avènement des calculatrices imposait un changement,
on a continué d’utiliser ce moyen de calcul qui était très
fastidieux.
Tout comme la terre qui ne cessera de tourner autour'du
soleil, la technologie évoluera toujours. Nous voulons dire
que la topographie conventionnelle malgré tout a fait ses
preuves. A chaque époque correspond une situation, une
façon de faire. Hier, on faisait avec la planchette, la table des
logarithmes décimaux et du report tacheométrique (encre de
chine noire, plumes et crayons HB, 2H, 4H, 2B). Cette ère est
passée et dépassée. Nous sommes aujourd’hui à quelques
semaines de l’an 2000, le 21 ième siècle. Qu’est ce qui est
donc aujourd’hui?
m CONTRIBUTION DE LA TOPOGRAPHIE
CONVENTIONNELLE A LA GEOMATIQUE.
m-1 La Topographie Conventionnelle, fondement de la
Géomatique.
Si le principe de la topographie conventionnelle demeure le
levé pour procéder au report (représentation des détails
planimetriques), il est clair que ce sont les données obtenues
durant le levé qui vont permettre d’obtenir le produit final
(report graphique), cette représentation qui décrit le site du
levé. Ces données qui sont par exemple, distances, altitudes,
angles, superficies coordonnées rectangulaires ou polaires
sont fondamentales. Hier on avait simplement besoin des
données qui permettaient une représentation des détails.
Aujourd’hui en plus de représenter, on analyse, on interprète
et on utilise variablement les données. Mieux encore,les
moyens de rassembler, d’analyser ou d’interpréter sont très
modernes.
La sagesse africaine a toujours tenté de démontrer qu’il était
difficile de construire de nouvelles cases sans utiliser de
vieux bambous.
Il est évident que les données fassent partie intégrante du
Système d’informations Géographiques (S.I.G). Ce système