Full text: Aperçu historique sur les instruments et les méthodes. La topographie dans tout les temps (Tome 1)

CHAPITRE I. — HISTORIQUE DES INSTRUMENTS ET DES MÉTHODES. 121 
de Topographie, et les avantages considérables qui en sont 
résultés au point de vue de la précision des mesures. 
Le premier usage scientifique qui ait été fait de la lunette 
d’approche a été de profiter de l’amplification des images (du 
grossissement) pour pénétrer la constitution physique des 
astres. Ce sont même les résultats ainsi obtenus qui ont con 
tribué à immortaliser Galilée et fait tant d’honneur à plusieurs 
de ses contemporains et de ses successeurs, au nombre des 
quels il suffira de citer Fabricius, Scheiner, Hévélius, Huygens, 
Cassini, Herschel, pour ne pas allonger une liste devenue 
aujourd’hui interminable. Toutes les lunettes, tous les téles 
copes étaient et sont utilisables en pareil cas, mais il n’en est 
plus de même pour les mesures des diamètres apparents des 
planètes, de la distance de deux étoiles très voisines, etc., qui 
ne se peuvent effectuer qu’au foyer commun de l’objectif et de 
l’oculaire. Il avait donc fallu attendre l’invention d’abord théo 
rique de la lunette de Képler, à deux verres convexes (dont 
le premier exemplaire devait être réalisé par Scheiner), où on 
laissait se former l’image réelle (' ), pour songer à évaluer au 
foyer les dimensions de cette image. 
Micromètre oculaire. — Les phases de l’invention du mi 
cromètre oculaire sont désormais bien connues; nous les 
reproduisons toutefois d’après l’excellent Ouvrage de Robert 
Grant ( 2 ), après être remonté à la plupart des sources qui y 
sont indiquées. Dès i65q, Huygens, le premier sur le conti 
nent, avait employé une petite lame métallique dont les deux 
bords formaient une pointe allongée qu’il faisait glisser, par 
exemple, devant l’image de la planète Saturne jusqu’à ce 
que celle-ci fût exactement couverte, puis, de la largeur de la 
lame en cet endroit et de la distance focale de son objectif, 
il concluait le diamètre apparent de la planète. 
(*) Ou sait que, dans la lunette de Galilée, les faisceaux convergents des 
rayons lumineux, après leur passage à travers l’objectif, sont interceptés 
par l’oculaire qui est un verre divergent et ne forment que des images 
virtuelles. 
( 3 ) History of physical Astronomy, by Robert Grant, F. R. A. S., 
Chap. XVIU, passim; London, i85a.
	        
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