Full text: Aperçu historique sur les instruments et les méthodes. La topographie dans tout les temps (Tome 1)

IGG LES INSTRUMENTS, LES METHODES ET LE DESSIN TOPOGRAPHIQUES. 
qui varie généralement de o m , i5 à o m ,35, et si l’on veut rap 
porter les distances au centre de l’instrument, il faut ajouter 
une seconde constante qui est à peu près la moitié de l’autre. 
On voit déjà que la correction, très facile à faire, était sinon 
négligeable, du moins bien peu sensible aux grandes échelles, 
car elle atteignait tout au plus o m ,5o et dans les opérations de 
détail il eût été impossible d’en tenir compte graphiquement, 
à partir de l’échelle de -¡-^ uu ou môme de 
Vers i85o, le capitaine (depuis colonel) Goulier, dont nous 
aurons à citer souvent les travaux, avait imaginé un moyen 
mécanique très ingénieux d’éviter l’addition de la quantité 
constante. 
Ce moyen consistait à diminuer la hauteur de l’une des divi 
sions de la mire d’une quantité facile à calculer pour chaque 
instrument ( 1 ). 
Enfin, dans plusieurs pays où l’on avait adopté d’assez bonne 
heure l’emploi de la sladia associée à l’alidade de la planchette, 
en Suisse et naturellement en Bavière, où l’on connaissait bien 
la correction indiquée par Heichenbach, on ne s’en préoc 
cupait pas outre mesure et les opérations graphiques effec 
tuées en recourant à la sladia avaient autant de précision que 
celles qui étaient exécutées avec la chaîne, dans les mêmes 
conditions. 
En Italie, il en était de même à l’époque où le chevalier de 
Lostende avait vu les officiers piémontais opérer sur les fron 
tières de la Savoie avec une boussole topographique ( 2 ). 
D’après M. Jadanza, ces officiers se nommaient Bagetti, Ne- 
(') Mémoire sur la stadia et sur les instruments servant conjointement 
avec elle au mesurage des distances, par M. Goulier, capitaine (lu génie, 
clans le n° 16 du Mémorial de l’OfJicier du Génie, Paris, 1854- Le colonel 
Goulier reconnaissait toutefois lui-même qu’il y avait des inconvénients à 
avoir ainsi des divisions inégales sur une mire qui, dès lors, ne pouvait 
plus servir à exécuter des nivellements précis par ressauts horizontaux. 
( 3 ) Nous ferons remarquer que, dans ce cas, la lunette n’ayant guère 
que o m , i5 de distance focale, la correction des distancés n’eût été que 
de o™, 20 à o ra , 25. Ajoutons, d’ailleurs, que la manière de régler l'écartement 
des fils micrométriques, en pointant sur la mire portée à une distance 
mesurée avec la chaîne, contribuait encore à réduire cette correction, ce 
qui explique les faibles différences constatées entre les mesures faites avec 
la stadia et avec la chaîne dans les expériences citées plus haut.
	        
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