chapitre i. — Historique des instruments et des méthodes. 167
gretti et Melano, et c’était Negretti (*) qui avait initié le cheva
lier de Lostende, comme il devait initier plus tard son compa
triote Porro ( 2 ), dont le nom est beaucoup plus connu comme
étant celui sinon du créateur, tout au moins du propagateur
le plus actif de la Célérimétrie ou de la Tachéométrie, dont
nous allons nous occuper.
XXII. — Célérimétrie ou Tachéométrie,
d'après Vingénieur italien Porro.
Invention et influence de Porro. — L’usage de la stadia lar
dait toutefois à se répandre, jusqu’au moment où un homme,
d’un mérite incontestable, dont nous serons cependant obligé
de combattre les prétentions et les exagérations, vint faire
connaître en France, vers 1849, une nouvelle et brillante solu
tion du problème de la parallaxe qu’il avait imaginée, affir-
mait-il, vingt-cinq ans auparavant.
L’inventeur dont il s’agit, Ignazio Porro, né à Pignerol, en
1801, avait été officier du génie dans l’armée piémonlaise et,
parvenu au grade de major, il avait pris sa retraite en 1847.
I)e son propre aveu, ainsi que le fait remarquer M. Jadanza,
il devait beaucoup à Negretti. Ainsi, en parlant de la lunette à
mesurer les distances, dans l’Ouvrage qu’il fit publier à Turin,
en i85o:
« C’est aussi à l’extrême obligeance de M. Negretti, disait-il,
que je dois la connaissance de ce diastimomètre tel qu'il l’em-
(*) Negretti serait aussi celui qui avec Bagetti aurait fait adopter le nom
de stadia pour désigner la mire parlante. M. Jadanza cite encore, sans
insister, un autre Piémontais nommé Gatti qui aurait employé la lunette à
mesurer les distances, dès i8o3. (Voyez Jadanza, Per la Storia clella
Celerimensûra.)
(») Quelques auteurs ont supposé, par erreur, que c’était Porro qui avait
donné au chevalier de Lostende des renseignements sur la stadia. Or Porro
était né en 1801, et n’avait, par conséquent, que quinze ans en 1816. Ce qui
est malheureusement plus vrai, c’esL qu’avec son caractère violent et sans
avoir pris la peine de lire le Mémoire du chevalier de Lostende, il accusait
ce galant homme de s’étrc attribué l’invention de la sLadia. ( Voyez Ja
danza, Per la Storia délia Celerimensûra, page i5.)