2l6 LES INSTRUMENTS, LES MÉTHODES ET LE DESSIN TOPOGRAPHIQUES.
fil vertical fixe et un fil mobile, et l’image de la stadia est
amenée dans le plan focal par le déplacement longitudinal de
l'objectif.
Le stadia n’est plus une mire parlante, c’est-à-dire avec des
divisions numérotées; elle rentre dans la catégorie des mires
à deux voyants fixes; tenue horizontalement comme le stadi-
mètre, elle porte bien plusieurs voyants, chacun avec une ligne
de foi blanche sur fond noir, mais ces voyants se combinent
deux à deux pour l’observation, comme cela sera expliqué tout
à l’heure, selon les distances des points à relever.
Pour déplacer le fil mobile, au lieu du coin guidé parle mé
canisme de MM. Peaucellier et Wagner, M. Schrader fait usage
d’une came [dont la forme calculée très simplement doit être
exécutée avec le plus grand soin (')] liée à la règle hypoté
nuse et pouvant glisser dans un sens ou dans l’autre, entraî
née par le mouvement de l’équerre. Ce mouvement est déter
miné par l’opérateur à l’aide d’un bouton, très apparent sur la
figure (fig. 77), et qui est celui d’un pignon engrenant avec
une crémaillère vissée sur la branche horizontale de l’équerre.
Tandis, d’un côté, que la came, en glissant dans la règle hy
poténuse qui est parallélépipédique et creuse, fait avancer ou
rétrograder, sous l’effort d’un ressort antagoniste, le chariot
du fil mobile de la lunette, la branche horizontale de l’équerre,
portant un vernier, coulisse dans une rainure de la règle di
visée, qui fait partie du bâti de l’instrument, en entraînant le
porte-crayon ou piquoir placé en face du sommet de l’équerre.
11 suffit alors d’appuyer sur la tête de ce piquoir pour marquer
la projection horizontale du point visé sur la feuille de papier
portée par la planchette.
Comme sur les autres instruments du même genre, un ver
nier porté sur la règle hypoténuse sert à mesurer la différence
de niveau entre l’axe de rotation de la lunette et la position
de la règle de la stadia au-dessus du sol par une lecture faite
sur la branche verticale de l’équerre.
Il est bien entendu que les divers mouvements que nous
venons de décrire sont subordonnés à ceux de l’ensemble de
(') Le profil de cette came est un arc d’hyperbole.