260 LES INSTRUMENTS, LES MÉTHODES ET LE DESSIN TOPOGRAPHIQUES.
phie l’arl de lever les plans et de dessiner ou de dresser les
cartes à d’assez grandes échelles pour que l’on y puisse repré
senter géométriquement les principaux accidents du terrain
avec plus ou moins de détails.
Dans une Note placée au commencement de ses Études
théoriques et pratiques, etc., le colonel Goulier a introduit
un mot nouveau pour distinguer « les levers topométriques,
dans lesquels on définit les éléments de la carte par des me
sures géométriques, des levers topographiques, dans lesquels
beaucoup de ces éléments, et en particulier la figure du ter
rain, sont dessinés à vue ».
Nous ne croyons vraiment pas nécessaire d’amoindrir la
signification du mot topographie ( 1 ) et de recourir à celui de
topométrie. Il y a, en effet, la topographie rigoureuse dans
toutes ses parties, la topographie avec planimétrie rigoureuse et
figurée du terrain approximatif, la topographie exécutée plus
ou moins rapidement et plus ou moins régulièrement, enfin
les simples reconnaissances toujours topographiques. Toutes
ces nuances sont bien établies et personne ne s’y trompe.
11 serait, à coup sûr, beaucoup plus à propos de distinguer
nettement les différentes manières dont on s’y prend pour
rapporter les plans et spécialement celles qui s’appliquent aux
levers réguliers, pour lesquels a été créé l’art de la Topogra
phie. C’est ce que l’on n’a pas manqué de faire, nous l’avons
vu, au cours de l’enquête sur la planchette de précision et
sur quoi nous sommes tenu de revenir, après la remarque qui
termine le Paragraphe précédent.
Des relèvements numériques. — Ce procédé (très communé
ment employé dans les arts mécaniques sous le nom de cro
quis cotés) consiste à mesurer tous les éléments, angles et
distances, à les inscrire sur un carnet en y joignant des cro
quis visuels en nombre suffisant, puis à rapporter toutes ces
mesures dans le cabinet. C’est celui que Ton applique néces-
(’) Faudrait-il remonter à l’origine de cette expression et rappeler la
division classique et très satisfaisante qui date au moins d’Aristote en
Cartes géographiques, chorographiques et topographiques.