CHAPITRE I. — HISTORIQUE DES INSTRUMENTS ET DES MÉTHODES. 27!
concernant l’un le nivellement par sections horizontales, trop
rarement effectué en même temps que le lever proprement dit
ou la planimétrie, et l’autre la publication, déjà assez fréquente,
au contraire, des plans cadastraux. Nous ne pouvons que
souhaiter vivement la réalisation de ces deux mesures à l’oc
casion de la réfection du cadastre de notre pays, dont la pre
mière aurait une grande influence sur le choix des moyens à
adopter, tant dans les pays de plaines que dans les pays mou
vementés et dans les pays de montagnes où le nivellement
acquiert même plus d’importance que la planimétrie.
Ainsi que nous l’avons dit plus haut, nous sommes porté à
croire que, dans les plaines généralement très morcelées, la
méthode des alignements resterait la plus sûre et la plus éco
nomique à la fois, le lever des lignes de niveau très espacées
pouvant s’y effectuer également à peu de frais, à l’aide d’in
struments très simples. Mais il ne semble pas douteux, au
contraire, que le tachéomètre et la planchette de précision
reprendraient l’avantage dans les pays mouvementés et, à plus
forte raison, dans les pays de montagnes (').
B. Études de terrain faites en vue d'avant-projets de travaux
publics. — Si les plans du cadastre étaient couverts de courbes
de niveau, gravés et mis dans le commerce, on peut dire que
les études de terrain seraient faites à l’avance, au moins en
ce qui concerne la Topographie (planimétrie et nivellement),
car les travaux postérieurement exécutés de main d’homme
et les accidents naturels (géologiques ou météorologiques), à
de rares exceptions près, n’entraînent pas de modifications
(') Dans quelques colonies dont on a entrepris le cadastre et où le par
cellaire est encore à mailles si larges, on a jugé à propos de recourir exclu
sivement au tachéomètre. Ainsi, en Tunisie, les autres instruments sont
interdits et le tachéomètre de Goulier est imposé à tous les géomètres.
Dans le Congo indépendant, le service cartographique belge a de même
adopté le tachéomètre, celui de Richer. En pareil cas, en effet, les détails
de la planimétrie à relever sont généralement si peu nombreux, que la
méthode des relèvements numériques devient partout applicable. Il paraît
pourtant que certains géomètres, en Tunisie, se plaignent de l’interdiction
qui leur est faite, dans tous les cas, d’employer des instruments moins
compliqués que le tachéomètre, dont l’usage devient souvent fatigant
pour la vue.