280 les instruments, les méthodes et le dessin topographiques.
Levers des pays boisés et des mines. — Nous rapprochons ces
deux circonstances parce qu’il est aisé de concevoir que la
même méthode doit être appliquée là où l’on cesse de décou
vrir le terrain dans toutes les directions et dans les souterrains
où la vue est encore plus limitée. Cette méthode est forcément
celle des cheminements.
Dans les premiers cas, les cheminements peuvent être diri
gés de manière à former un réseau de polygones contigus les
uns aux autres et venant se rattacher à des triangulations qui
enveloppent les bois et les forêts et qui y pénètrent même
assez souvent (< ). Quand il s’agit d’un bois ou d’une forêt dont
l’étendue n’est, pas trop considérable, on peut les envelopper
entièrement dans un polygone dont quelques-uns des sommets
sont situés sur le prolongement des routes ou des chemins
qui les traversent. Enfin, quand ces routes ou ces chemins se
prolongent en ligne droite dans toute la largeur du bois et que
le terrain s’y prête, on mesure avec le décamètre en ruban
d’acier en chaînant sur le sol et non par ressauts, plutôt deux
fois qu’une, la longueur totale de ces chemins entre deux
sommets du polygone enveloppant, en prenant toutes les pré
cautions requises et en se servant au besoin d’un cercle
d’alignement répétiteur ou réitérateur. La même opération
est faite, autant que possible, dans deux sens à peu près rec
tangulaires, et des piquets doivent être laissés aux points d’où
partent d’autres chemins ou d’autres sentiers que le géomètre
suivra plus tard, la boussole à la main, pour former d’autres
polygones intérieurs ou plutôt des traverses aboutissant à
deux piquets bien repérés.
Instruments employés par les forestiers. — Les instruments
dont se servent en général nos agents forestiers français
appartiennent aux deux types suivants ( fig. c)3 et q4) con
struits très habilement par M. II. Bellieni, de Nancy, sous la
direction de M. le professeur E. Thierry, de l’École forestière,
(') Les forêts sont fréquemment percées de larges routes rectilignes qui
débouchent dans des plaines où l’on peut placer des signaux de triangula
tion visibles des carrefours.