CHAPITRE I. — HISTORIQUE DES INSTRUMENTS ET DES MÉTHODES. 3o3
cause du prisme à réflexion totale qui sert à lire, à l’aide d’une
loupe portée par la monture, la graduation du limbe mobile
en même temps que l’on voit le point à relever à travers la
pinnule opposée.
La boussole à prisme, d’ailleurs, n’est pas seulement em
ployée comme instrument de poche et dans les reconnais-
Boussole à prisme.
sances rapides. On en construit d’assez grandes, munies d’un
genou à rotule que l’on monte sur un trépied simple, sans vis
calantes. Sous celte forme, cet instrument a beaucoup servi
aux officiers attachés à la construction des Cartes de VOr-
dnance Survey, pour le lever des détails, aussi bien que
réduit dans ses dimensions, et tenu à la main il sert habituelle
ment dans les reconnaissances ( 1 ).
(' ) On a vu dans les dépositions de l’enquête sur la planchette que, même
pour le lever des détails, on avait, en Angleterre, fait un usage constant
du théodolite et de la chaîne et que, dans l’Inde, depuis un siècle, on se
servait couramment de la planchette simple. 11 semblerait, d’après cela,
que la boussole ait été négligée chez nos voisins. Cependant, indépendam
ment de la boussole de mines à alidade centrale dont il a été question un
peu plus haut, les ingénieurs et les constructeurs anglais se sont occupés
depuis longtemps du perfectionnement de la boussole topographique, comme
on peut s’en assurer en consultant l’Ouvrage souvent cité de George Adams :
Geometrical and graphical Essays, etc., pages 206 à 213, et ügures de la
planche XV. On y remarque encore la disposition presque générale de l'ali-