Full text: Aperçu historique sur les instruments et les méthodes. La topographie dans tout les temps (Tome 1)

CHAPITRE I. — HISTORIQUE DES INSTRUMENTS ET DES MÉTHODES. 32 5 
une garniture de laiton et les autres parties faites de ce même 
métal ), deux petits miroirs dont l’un F voisin du grand miroir E 
lui est parallèle quand le zéro du vernier de l’alidade 1) cor 
respond au zéro de l’octant, et l’autre G placé un peu plus loin 
est dans une direction rectangulaire par rapport au premier. 
La moitié inférieure du miroir F est étamée, sa moitié supé 
rieure est transparente et permet à l’observateur de viser 
directement les objets éloignés en plaçant l’œil convenable 
ment derrière l’un des deux œilletons pratiqués dans la lamel 
qui peut être remplacée par une lunette; l’image du second 
objet est amenée dans la même direction par le déplacement 
de l’alidade qui entraîne le grand miroir. Ce mode d’obser 
vation est celui qui a été conservé dans les instruments à 
réflexion généralement employés. 
Le miroir G et l’œilleton II qui en est tout proche servaient 
à observer les angles d’objets situés de part et d’autre de la 
station, en avant et en arrière, comme lorsqu’on opérait avec 
le quartier anglais. Le miroir G était étamé à sa partie infé 
rieure et à sa partie supérieure, mais avec un intervalle trans 
parent qui laissait voir les objets éloignés situés en avant. 
Trois verres colorés de teintes différentes représentés en K 
pouvaient être employés séparément pour les observations du 
Soleil ou de la Lune, ou mis de côté quand on n’observait que 
des objets terrestres. Dans le cas où l’on employait l’œilleton H, 
le jeu de ces trois verres était transporté en N. 
En même temps que Hadley, de 1780 à 1731, un Américain 
nommé Godfrey, vitrier de son état mais instruit en Mathéma 
tiques et en Astronomie, proposait pour remplacer le quartier 
de Davis un quadrant à réflexion à deux miroirs analogue aux 
précédents. 
La priorité de l’invention de l’octant à deux miroirs n’appar 
tient pas moins incontestablement à Newton, mais en s’abste 
nant de supposer, comme on l’a fait, que Iladley avait pu 
avoir connaissance de la Note de son illustre compatriote, il 
paraît bien avéré que la même idée est venue à peu près en 
même temps à plusieurs personnes; sans qu’il soit nécessaire 
d’ailleurs de faire intervenir la Providence, ce ne serait pas la 
première fois que de telles coïncidences se seraient produites,
	        
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