CHAPITRE I — HISTORIQUE DES INSTRUMENTS ET DES MÉTHODES. 329
innombrables de formes données depuis l’origine à l’octant,
au sextant et au cercle à réflexion lui-même et nous nous
bornerons à citer parmi celles qui se rapportent à ce der
nier instrument, qui est le plus parfait, les cercles à prismes
d’Amici, de Steinheil, celui de Pistor et Martins à prisme et
à miroir avec deux verniers opposés pour corriger l’erreur
d’excentricité, enfin celui de Troughton qui porte jusqu’à trois
verniers équidistants dans le même but.
Mais ce qui est le plus intéressant pour nous, c’est l’in
fluence qu’a eue le cercle à réflexion de Borda, entre les mains
de Beautemps-Beaupré, sur les progrès de l’Hydrographie et
en particulier sur ceux de la méthode des levées à l’aide des
vues de côtes, ce qui nous décide à donner encore (fîg. n8
et 119) la figure détaillée de ce cercle d’après l’Ouvrage cité
en note ( 1 ).
Nous aurons l’occasion de revenir par la suite et plus
amplement sur les conséquences de cette application à la
Topographie d’un instrument très perfectionné, destiné prin
cipalement aux observations astronomiques; nous devons
d’ailleurs également constater, dès à présent, que les instru
ments à réflexion, du genre de ceux dont nous venons de
parler, ne sont pas seulement utiles aux explorateurs pour
la détermination des positions géographiques, puisqu’ils
peuvent leur servir à mesurer les angles compris entre les
objets terrestres, par conséquent à faire des triangulations et
des relèvements, en un mot à réunir les éléments d’un lever
topographique ou d’un itinéraire.
On a même construit des sextants spécialement destinés aux
topographes et que leur petit volume rend très précieux dans
bien des circonstances. Nous retrouverons ces derniers dans
un prochain Paragraphe consacré aux instruments de poche
dont la plupart sont des instruments à réflexion.
( 1 ) Méthodes pour la levée et la construction des cartes et plans hydro
graphiques, déjà publiées en 1808 par G.-F. Beautemps-Beaupré (Paris,
Imprimerie impériale, 1811).