CHAPITRE I. — HISTORIQUE DES INSTRUMENTS ET DES MÉTHODES. 333
dont dépend l’intensité de la pesanteur étaient négligés dans
la formule de Halley.
Deluc, après de nombreuses expériences faites dans les
Alpes, avait introduit le facteur relatif à la température de l’air
dans les deux stations, qui était le plus important; enfin, un
peu plus tard, Laplace abordait le problème et le traitait de la
manière la plus complète. Sa formule, encore aujourd’hui
la plus répandue, est la suivante ( Annuaire du Bureau des
Longitudes pour 1898) :
(
18336 m log 5 - .
“,2843 (T -
-T)
1
j 9.65
l H cos 2L -+-
\ IO”
Z -t-15936
6366198 )
( IH
\
2 (f+Q
1000
» V
3183099/
J
Dans cette formule, Z étant toujours la différence de niveau
ou d’altitude cherchée en mètres, Il et h sont les pressions
barométriques observées et exprimées en millimètres, T et T'
les températures du baromètre à mercure à la station infé
rieure et à la station supérieure, t et V les deux températures
de l’air aux deux stations, L la latitude moyenne ou simple
ment celle de la contrée où l’on opère, et S l’altitude de la
station supérieure.
Nous n’avons pas à donner la démonstration de cette for
mule, qui se trouvait déjà dans la première édition de XExpo
sition du Système du Monde ; nous constaterons seulement
avec un véritable étonnement, d’après le savant naturaliste
Ramond, que Laplace l’avait vainement reproduite en 1799
dans sa seconde édition, sans que l’on eût trop songé à s’en
servir, lorsque, à l’occasion de l’ouverture de la roule du
Simplon, en 1802 ou i8o3, le nivellement exécuté avec les
instruments perfectionnés de Chézy ayant montré l’accord
qui existait entre la hauteur du point culminant de cette route
et celle que de Saussure avait trouvée au moyen du baro
mètre, l’attention avait été ramenée sur une méthode si pré
cieuse, si expéditive.
Le coefficient numérique de logjp dans la formule provi-