342 LES INSTRUMENTS, LES MÉTHODES ET LE DESSIN TOPOGRAPHIQUES.
teurs barométriques, les températures de l’air, celles des baro
mètres, ia latitude étant connue ainsi que l’altitude de la
station inférieure.
Cependant, quand on a de nombreuses opérations à effec
tuer, par exemple à la suite d’un long voyage, et que l’on ne
prétend pas à une grande approximation, on se contente de
formules simplifiées parmi lesquelles l’une des plus connues
est celle de Babinet :
Z = 16000'
H — li
H + A
2(f-h t')
r
que l’on met aussi sous la forme
32(5oo 4- t-+-f)
H —h
H -+-/*'
Depuis l’invention du baromètre anéroïde surtout, la facilité
des observations, qui se réduisent à lire la pression sur un
cadran comme l’heure sur une montre et celle de la tempéra
ture sur un thermomètre indépendant ( 2 ), a permis de multi-
(') Eh ccmservantà peu près complètement la formule de Laplace, après
l’avoir mise sous une forme plus commode pour le calcul numérique,
M. ltadau, chargé de réduire les observations météorologiques d’Antoine
d'Abbadie pendant son voyage en Éthiopie, a trouvé le moyen de s’affran
chir de l’emploi des Tables de correction IV et V de VAnnuaire du Bureau
des Longitudes, en en calculant une autre dont le principe est indiqué
dans une Note intitulée : Sur la formule barométrique, par M. Radau,
dans le Moniteur scientifique du ü r Quesneville, t. VI, année 1861. A la
fin de cette Note, M. Radau donne, en outre, des Tables logarithmiques,
construites sur le principe des Tables de Gauss et pour la plus importante
desquelles il a adopté le coefficient i845i déduit, comme on l’a dit plus haut,
des expériences de ltegnault : « La formule sur laquelle nous avons basé
nos Tables logarithmiques, dit en terminant l’auteur, a été vérifiée expé
rimentalement par Bauernfeind; il l’a comparée à un grand nombre d’ob
servations faites dans les Alpes bavaroises, en cinq stations dont les hau
teurs avaient été déterminées avec soin par un nivellement. »
(’) Un habile artiste anglais, Immisch, construit, depuis une quinzaine
d’années, de petits thermomètres métalliques circulaires, de la dimension
d’une montre de dame, dont l’organe principal est un tube recourbé de
Bourdon rempli d’un liquide convenablement choisi. La température y est
indiquée par le déplacement d’une aiguille sur un cadran comme la pres
sion dans le baromètre anéroïde. Nous en possédons un qui nous a été
offert par la famille Bourdon en i885 et qui est aussi exact que le premier
jour (1898). Ces excellents inst ments mériteraient d’être aussi'répandus
que les baromètres anéroïdes.