CHAPITRE I. — HISTORIQUE DES INSTRUMENTS ET DES MÉTHODES. 345
Formules barométriques du colonel Mangin. — Une remarque
suggérée par l’examen de celte Table a conduit le colonel du
génie Mangin, aussi habile géomètre qu’excellent physicien,
pour calculer la différence d’altitude de deux stations, à une
formule pratique très expéditive et d’une grande précision,
pourvu que l’on reste dans les limites de pression que j’avais
adoptées et à d’autres analogues s’appliquant à des zones suc
cessives dont les étendues ne dépassent pas i5oo m de diffé
rence entre les altitudes.
On reconnaît, en effet, en jetant les yeux sur к Table ci-
dessus, que les nombres inscrits dans les différentes cases
sont très sensiblement les mêmes sur chaque ligne oblique
qui les joint diagonalement. Or, chacune des cases d’une de
ces lignes obliques se trouve à l’intersection d’une colonne
horizontale H et d’une colonne verticale h pour lesquelles la
somme H + h des pressions est la même.
En partant de la formule simplifiée Z = i8382 m log ^ dans
laquelle on donne à H une valeur constante, 780 par exemple,
puis en considérant la pression h comme une abscisse va
riable et Z comme l’ordonnée correspondante, la formule
représente une courbe dont l’ordonnée est nulle pour
h = II et croît jusqu’à l’infini lorsque la pression h diminue
jusqu’à zéro. On démontre aisément que cette courbe des
altitudes est sensiblement un arc de parabole. 11 suffit, pour
cela, de prendre deux abscisses représentant les hauteurs
barométriques pour une couple de stations et deux autres
pour une seconde couple telles que leur somme soit égale
à celle des deux précédentes, puis de joindre deux à deux
les points correspondants de la courbe par des cordes qui
satisferont à cette propriété de la parabole, à savoir qu’elles
sont parallèles et que leurs milieux sont à très peu près sur
une même verticale, c’est-à-dire que les diamètres de la courbe
sont parallèles.
On est donc ainsi conduit à substituer à l’équation logarith
mique de la courbe des altitudes, celle d’une parabole à axe
vertical dont la forme générale Z = А/г 2 -ь Б/г + C peut être
ramenée, par des transformations convenables, à la sui-