CHAPITRE I. — HISTORIQUE DES INSTRUMENTS ET DES MÉTHODES. 353
ments du calcul des différences de niveau ( 1 ) entre les diffé
rentes stations et la tour de Rabanesse, près de Clermont, où
se trouvaient les instruments météorologiques de la Faculté
des Sciences qui furent observés, baromètre et thermomètre,
de trente minutes en trente minutes pendant toute la jour
née. Le Tableau suivant (p. 354-355) contient les résultats
de cette expérience, faite, nous ne saurions assez le répéter,
avec le plus grand soin et dans les meilleures conditions
atmosphériques possibles (-).
Ces résultats étaient loin d’être satisfaisants et démontraient
la nécessité de n’employer pour des nivellements en pays
de montagnes que des baromètres anéroïdes éprouvés, afin
de savoir exactement sur quel degré de précision l’on peut
compter. On reconnaît, en effet, dans le cas dont il s’agit,
après avoir déterminé les erreurs pour chacun des sept in
struments, qu’à peine deux d’entre eux, le n° 7859 de Naudet
et le n° 8048 de Breguet, eussent été acceptables.
Nous avions été conduit, en présence de cette constatation
peu rassurante, dans une Communication faite à la Société de
Géographie en 1881, à suggérer l’idée de profiter de la facilité
et de la fréquence des communications entre Clermont et l’Ob
servatoire du Puy de Dôme et des aptitudes de son personnel,
pour organiser, en faveur des constructeurs de baromètres
anéroïdes destinés à atteindre les altitudes de i5oo m , un service
analogue à celui que font les Observatoires astronomiques
dans l’intérêt des horlogers qui y apportent des chronomètres
pour les faire suivre pendant un temps déterminé. Il est bien
entendu que, pour les baromètres, ce serait en les trans
portant de Clermont au Puy de Dôme et en les rapportant à
Clermont que seraient faites les observations aux stations que
(’) Ces calculs étaient effectués avec les Tables de la formule de La-
place de l’Annuaire du Bureau des Longitudes, et ensuite à l’aide de la
formule parabolique. Les résultats ne différaient jamais de a m .
( s ) La journée était très belle; il n’y avait pas le moindre vent, mais
une tendance à une dépression du baromètre observée à Rabanesse. Le
soir, un peu avant le coucher du soleil, au moment où nous commencions
à descendre, nous pûmes assister au spectacle très rare d’un parhélie et
d’une parasélène simultanés et très brillants tous les deux. Le dernier phé
nomène persista pendant plus de deux heures après le coucher du soleil.
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