CHAPITRE. I. — HISTORIQUE DES INSTRUMENTS ET DES MÉTHODES. 373
plus ou moins de succès, mais ces derniers ne s’étaient jamais
avisés de s’en servir pour mesurer des angles ou des distances
ni pour opérer des nivellements.
L’une de ses applications les plus fréquentes et les plus heu
reuses avait été faite par les micrographes qui s’en servaient
pour déterminer les grossissements de leurs instruments et
par conséquent Véchelle des dessins qu’ils exécutaient avec
son secours; enfin on l’avait adaptée aussi, dès les premières
années de son invention, aux lunettes ou aux télescopes, mais
sans autre préoccupation que d’obtenir des images amplifiées.
Nous avons cherché à l’associer à Xart cle mesurer (Icono-
métrie) en Topographie, soit en nous en tenant à l’instrument
seul, soit en l’adaptant à des lunettes à grossissements variés.
Après avoir fait disparaître une légère imperfection de l’in
strument primitif, dans le cas où on l’emploie seul, celui du
déplacement des images dû au déplacement involontaire de
l’œil de l’observateur ou de la parallaxe, dès nos premiers
essais qui datent d’un demi-siècle, nous avions été frappé à la
fois de la simplicité d’un procédé qui procurait en très peu de
temps des éléments de mesure en nombre considérable et de
l’exactitude des résultats graphiques et numériques très facile
d’ailleurs à justifier.
Ce procédé revient, en définitive, à relever graphiquement,
sur des perspectives géométriques rigoureuses, les mesures
angulaires que l’on prend habituellement une à une sur le
terrain avec les différents instruments que nous avons étudiés;
on le trouvera exposé plus loin dans notre Chapitre III.
Nous n’avions pas tardé d’ailleurs à appliquer le même pro
cédé aux vues du terrain obtenues à l’aide de la Photographie,
et c’est ainsi que sont nés les arts nouveaux delà Métropho-
tographie ou Photogrammétrie et même celui de la Télé
photographie, sur l’histoire desquels nous renvoyons encore
le lecteur au Chapitre III de ces Recherches.
Malgré tous les avantages que l’on pouvait pressentir de la
substitution des vues photographiques aux vues dessinées à
la chambre claire, les débuts de la Métrophotographie furent
difficiles, d’une part à cause de l’imperfection des objectifs
qui entraînait la déformation des images et obligeait à réduire