CHAPITRE II.
LA TOPOGRAPHIE DANS TOUS LES TEMPS.
377
CHAPITRE II.
LA TOPOGRAPHIE DANS TOUS LES TEMPS; VUES
PITTORESQUES ET PLANS GÉOMÉTRIQUES.
Ac perindè uti longimetria, planimetria
et stereometria plerumque geometria vo-
cantur, ita ichnographia et orthographia
quoque communiter dictantur pictura aut
scenographia, omnes autemsimulperspec-
tiva. Marolois.
En décrivant dans le Chapitre précédent les instruments et
les méthodes successivement en usage pour lever les plans et
construire les cartes, nous n’avons eu que bien peu d’occa
sions de faire allusion à la manière dont ces cartes et ces
plans étaient dessinés.
On pressent que les procédés et surtout les conventions
auxquelles il a fallu nécessairement recourir pour représenter
le terrain et ses divers accidents sur une surface plane ont dû
se modifier et se perfectionner avec le temps. Nous nous pro
posons, dans ce second Chapitre, de faire connaître les prin
cipales vicissitudes de l’art très intéressant qui en est résulté.
I. — Considérations générales sur la Topographie pitto
resque chez les anciens et au moyen âge.
On a donné, depuis longtemps, le nom de Topographie à
tout ce qui se rapportait à la description d’un pays, d’une
contrée plus ou moins étendue ou même d’une simple localité.
On s’est, en effet, servi de cette expression pour qualifier les
descriptions faites par le langage aussi bien que par le dessin,
et quand on a eu recours au dessin, cela a été tantôt au des
sin d’imitation, tantôt au dessin géométrique, souvent même
à tous les deux à la fois.
Le dessin d’imitation, qui a partout précédé l’autre, fut
d’abord très rudimentaire, presque hiéroglyphique, mais devait,