Full text: Aperçu historique sur les instruments et les méthodes. La topographie dans tout les temps (Tome 1)

8o LES INSTRUMENTS, LES MÉTHODES ET LE DESSIN TOPOGRAPHIQUES. 
frie décrit sous le nom de trigomètre (') un autre instru 
ment ayant, comme il le dit lui-même, presque pareil usage 
et dont nous nous contenterons de donner la figure [fig. 26), 
en y signalant sur la branche droite (la verge dextre) un petit 
perpendicule, dont il est aisé de deviner l’usage, pour rendre 
celte branche verticale et en faisant remarquer que, dès cette 
époque, on avait cherché à construire le pied ou bâton à trois 
branches de façon à le réduire au plus petit volume possible 
pour le transport. 
Le trigomètre, d’une construction assez compliquée, n’a 
d’ailleurs jamais approché de la popularité du graphomètre. 
Pied de roy géométrique. — Mais Danfrie avait construit 
encore un troisième appareil dont il ne parle pas dans son 
Ouvrage et dont nous avons vainement cherché la description 
ailleurs, quoique nous croyions avoir découvert un instrument 
analogue dans l’un des trophées de la façade méridionale de 
l’Observatoire de Paris, composés par Perrault et représentés 
par la PL A (-). 
Le hasard en a mis entre nos mains un exemplaire en par 
fait étal de conservation, daté de 1589 et signé P h. Dâfrie, que 
nous reproduisons dans sa position la plus habituelle ( fig. 27). 
D’après l’inscription qu’il porte sur ses deux branches, nous 
avons désigné cet instrument sous le nom de pied de roy 
géométrique. En redressant les branches, on a, en effet, un 
pied de roy divisé en pouces (l’un des pouces divisé en lignes), 
et la tige médiane qui, comme les deux branches, porte une 
pinnule à son extrémité extérieure guidée par deux petites 
liges articulées, devient perpendiculaire à la règle du pied de 
roy. L’appareil ainsi disposé peut servir d’équerre, la pinnule 
(') Certains auteurs hollandais qui ont connu cet instrument l’ont ap 
pelé triquètre, oubliant sans doute que ce nom appartenait depuis long 
temps à l’instrument de Ptolémée avec lequel il ne saurait être confondu, 
malgré son analogie, puisqu’il s’agit encore de trois tiges articulées formant 
un triangle. 
( J ) Ces deux trophées, indépendamment de leur charme artistique, sont 
particulièrement intéressants en ce qu’ils font connaître à peu près com 
plètement les instruments dont les marins, les voyageurs et les arpenteurs 
se servaient pendant la seconde moitié du xvir siècle.
	        
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