1 IO LES INSTRUMENTS, LES MÉTHODES ET LE DESSIN TOPOGRAPHIQUES.
lions que l’on vient de décrire n’auraient besoin d’être exécu
tées qu’une fois pour toutes; mais, afin de rendre l’instrument
plus portatif, on a dû renoncer à cet avantage; seulement, au
moyen de repères tracés sur les bords de la planchette et sur les
liges de l’appareil, on peut toujours replacer celui-ci à peu
près dans la même position et n’avoir plus que de rapides vé
rifications à faire à chaque station.
Lorsqu’on doit prendre, du même point de vue, une perspec
tive étendue ou même un panorama entier, on dessine par
parties en faisant tourner, à chaque fois, la planchette autour
de son axe (* ) d’un angle à peu près égal au champ de l’in
strument, c’est-à-dire de 6o° environ; ce que l’on reconnaît
quand les objets que l’on voyait à l’extrême droite, par exemple,
sont passés à l’extrême gauche, la rotation étant supposée
s’opérer de gauche à droite. Six perspectives suffiront donc pour
chaque panorama qui se trouvera ainsi dessiné sur les faces
d’un prisme hexagonal circonscrit au cylindre à base circulaire
ayant pour rayon la hauteur du prisme au-dessus de la plan
chette, c’est-à-dire la distance du point de vue au tableau. Afin,
d’ailleurs, de ne rien omettre et pour rendre les raccordements
faciles, il est bon que chaque perspective déborde sur celles
qui lui sont contiguës, et il convient de profiter, dans ce but,
de toute l’amplitude de l’instrument, qui atteint et dépasse
même 65°.
Difficultés que présentent les premières observations et
moyens de les surmonter. — 11 suffit de quelques heures
d’exercice pour réussir à suivre, avec la pointe d’un crayon,
l’image virtuelle projetée sur le papier; et l’on finit même
par opérer, au moyen de la chambre claire, à peu près aussi
vite que si l’image était réelle comme dans la chambre obscure,
et, dans ce dernier cas, l’opération peut se comparer à celle
qu’un dessinateur exécute pour prendre un calque. Il est ce-
(*) Nous avons recommandé la construction la plus simple pour la plan
chette. 11 est indispensable toutefois que la vis que porte le pied et qui
pénètre dans l’écrou fixé au centre de la planchette puisse être serrée et
desserrée à volonté pour permettre ces mouvements de rotation sans que
la fixité de la planchette en soit diminuée dans chaque position.