CHAPITRE III. — 1C0N0J1ÊTR1E ET MÉTUOPHOTOGRAPHIE. III
pendant nécessaire d’être prémuni contre les difficultés que
l’on peut rencontrer, lorsqu’on essaye de regarder pour la pre
mière fois dans l’instrument, et de connaître les causes de ces
difficultés ainsi que les moyens de les surmonter prompte
ment.
En parlant de la substitution du prisme aux deux petits mi
roirs ordinaires, nous avons déjà fait remarquer que l’œil de
l’observateur devait être placé exactement au-dessus de l’arête
postérieure du prisme; et, en effet, si la pupille pénètre trop
avant au-dessus de la face par laquelle émergent les faisceaux
de lumière réfléchie, les images des objets éloignés sont très
brillantes, mais la pointe du crayon n’est plus visible : si,
au contraire, la pupille ne pénètre pas assez au-dessus de
celle face, les images sont trop affaiblies et l’observateur
est tenté de repasser brusquement à la première position; de
là, des disparitions et des réapparitions alternatives de l’image
et du crayon qui lassent quelquefois la patience de l’obser
vateur, mais qu’il ne tarde pas à éviter, dès qu’il sait à quoi
les attribuer.
11 faut encore avoir égard à la manière dont sont éclairés les
objets éloignés et le papier sur lequel on dessine; ainsi, il est
évident que les conditions les plus favorables seront celles où
les faisceaux de rayons émanés des objets et ceux qu’envoie
le papier auront la même intensité, ni trop grande ni trop
faible. Car les faisceaux provenant de chaque origine devant
s’accoupler pour pénétrer dans l'œil de l’observateur, une
inégalité d’éclat comme une inégalité de divergence produi
rait à la longue une certaine fatigue; et, d’un autre côté, l’in
terposition du prisme ne ferait que rendre plus grave l’incon
vénient qu’il y a toujours à arrêter longtemps la vue sur des
corps vivement éclairés ou à vouloir, au contraire, reconnaître
les moindres détails d’objets à peine perceptibles; enfin, l’éclat
du papier exposé en pleine lumière est également dangereux.
On voit, par le simple énoncé de ces conditions variables,
qu’il serait difficile de donner des règles précises pour les
ramener à l’uniformité normale nécessaire. 11 y a là des ques
tions d’expérience personnelle et de tact sur lesquelles il
serait inutile d’insister. Nous nous bornerons donc à indiquer