CHAPITRE III. — ICONOMÉTRIE ET MÉTROPHOTOGRAPHIE. 137
mobile dans une rainure verticale, ce qui permet de les élever
ou de les abaisser au besoin.
Si l’on voulait prendre l’image d’un point sur lequel on di
rige la lunette pour point principal, il faudrait s’astreindre à de
nouvelles vérifications que l’on évite en plaçant les deux autres
points de manière que la ligne qui les unit soit perpendicu
laire à la ligne d’horizon et passe sensiblement par le milieu
de cette ligne. On reconnaît très facilement que cette double
condition est remplie, en se servant à cet effet, non plus de la
glace dépolie, mais d’une épreuve positive obtenue à l’aide de
l’appareil entièrement rectifié d’ailleurs. Dans ce cas encore,
une extrême précision n'est pas de rigueur, et quand les deux
pointes ont été placées avec soin par le constructeur, il n’est
plus nécessaire d’y toucher, à moins d’accident.
Remarque. — L’objectif est habituellement fixé au milieu
du côté antérieur de la chambre noire, et, par suite, la ligne
d’horizon partage elle-même l’épreuve en deux parties
égales.
D’un autre côté, comme, en général, les rayons visuels di
rigés sur les objets du paysage ont des inclinaisons qui ne
dépassent guère de io° à i5° (au-dessus ou au-dessous de
l’horizon), pour ne pas donner des dimensions exagérées à
l’appareil, on règle sa hauteur d’après cette indication.
Il peut arriver cependant, en pays de montagnes ou dans
des stations choisies à l’intérieur des villages, que les points
de vue soient dominés par les objets environnants ou qu'ils les
dominenteux-mêmes, de lellesorle que les images de ces objets
ne se trouvent plus entièrement comprises dans le cadre de
l’épreuve. Quand c’est le point de vue qui est dominé, la ligne
d’horizon, au lieu de passer par le milieu de l’image, devrait
en occuper la partie inférieure, et réciproquement, quand
c’est lui qui domine, la ligne d’horizon devrait laisser la plus
grande partie, sinon la totalité de l’image au-dessus d’elle. Or
on peut aisément réaliser le déplacement de la ligne d’horizon,
dont la position dépend de celle de l’objectif, en faisant porter
celui-ci par un châssis mobile dans deux rainures verti
cales, pratiquées à la partie antérieure de la chambre noire.