144 LES INSTRUMENTS, LES MÉTHODES ET LE DESSIN TOPOGRAPHIQUES.
Le tirage des épreuves positives portant chacune les quatre
repères de la ligne d’horizon et de la ligne principale mit en
évidence les excellentes qualités de l’objectif de Bertaud.
Nous donnons deux spécimens réduils (/¡g. 38 et 3q) des
vues qui ont servi à construire le plan que nous reprodui
sons également, toujours en réduction, et l’on doit bien
supposer que les originaux sont d’un aspect encore plus satis
faisant (*).
Quoi qu’il en soit, on peut juger que cette expérience avait
pleinement réussi, et nous ajouterons, à titre d’indication
seulement, car la question de rapidité dans l’exécution était
alors moins importante que celle de la praticabililé de la mé
thode, que le tracé du plan avec les courbes de niveau avait
duré trois ou quatre jours au plus, au milieu d’autres occu
pations.
Les officiers de la division du génie de la garde étaient dès
lors si bien édifiés que, à l'automne suivant, ils entreprenaient
la reconnaissance du Mont-Valérien, à propos du simulacre
de siège de cette forteresse, et le lieutenant, depuis lieutenant-
colonel Sabouraud, qui était chargé des opérations photogra
phiques, pensa, avec raison, qu’il convenait, en campagne,
d’abandonner le collodion humide et même le collodion sec
et de leur substituer le papier ciré sec dont Civiale se servait
depuis plusieurs années déjà, comme nous l’avons vu, pour
ses études de montagnes.
L’épreuve que nous donnons à titre de spécimen (fig. 4o)
(*) L'Académie des Sciences de Madrid ayant mis au concours la ques
tion du lever des plans à l’aide de la Photographie, nous lui avions
adressé en i863, un Mémoire accompagné du plan de Bue, à l’échelle
de -nnnr> sur lequel se trouvaient disposées les huit vues photographiées
rattachées à leurs stations respectives, ce qui permettait de contrôler im
médiatement l’exactitude des détails. Ce travail, qui a valu à son auteur
une médaille d’or, est conservé dans les archives de l'Académie, dont le
secrétaire, que nous en remercions ici, a bien voulu nous faire parvenir
le plan et les photographies et nous a mis ainsi en état de pouvoir en
prendre une copie, alors que nous ne devions plus espérer nous en pro
curer une, l’original primitif resté à Versailles ayant disparu. Nous avons
cru devoir reproduire ( PL XII) une réduction plus petite encore de ce do
cument lui-même, tout en regrettant de n'avoir pas pu lui conserver sa
vraie grandeur.