CHAPITRE III. — ICQNOMÉTRIE ET MÉTROPHOTOGRAPHIE. 165
rateurs. Nous citerons textuellement, à ce propos, le passage
suivant de son Mémoire (’) :
« Trois opérateurs sont alors nécessaires, un géomètre et
deux photographes. Le premier chemine sur une route et ne
s’occupe que des opérations géométriques; un photographe
marche parallèlement à lui, sur sa droite, muni d’un appareil
léger et de petite dimension, et fait les vues nécessaires à la
construction du terrain de droite; il porte avec lui une bous
sole et une stadia. A chaque station, il tourne la stadia vers le
géomètre qui vise sa direction et prend la distance. Lui-même
observe à la boussole les angles nécessaires à l’orientation de
ses épreuves. Le second photographe fait la même opération
à gauche. Quelques signaux très simples ont été convenus
par avance, afin que toutes les observations nécessaires
soient faites. Un lever de ce genre ne comportant pas une
grande précision, on doit faire un petit nombre d’épreuves et
le travail marche très vite. Le géomètre a soin de viser lui-
même sur quelques points bien reconnaissables pour assurer
de temps en temps l’orientement des épreuves et rectifier les
petites erreurs.
» Nous avons fait deux reconnaissances de ce genre: la
première dans la vallée d’Orsay, entre Palaiseau et Orsay; le
développement était de 8 km seulement, mais nous devions
aller successivement faire toutes les opérations, puisqu’il n’y
avait qu’un opérateur. La seconde fut faite dans la vallée de
l’Arly, entre Faverges et Albertville (Savoie); nous avons
obtenu une bonne reconnaissance, effectuée en une journée
de travail sur 23 km de développement. Le terrain représenté
(l’auteur dit construit) s’étendait en quelques points jusqu’à
2 km à droite et à gauche du développement central. C'est la
méthode qu’il convient de suivre dans les reconnaissances
des pays pour lesquels on n’a pas de caries et elle peut don
ner des résultats considérables si l’on a soin de faire le chemi
nement central avec quelque précision. »
( 1 ) Mémoire sur les applications de la Photographie aux arts mili
taires, dans le Mémorial de l’Officier du Génie, il 0 22, 187; p. 3<j 1 et