IO LES INSTRUMENTS, LES MÉTHODES ET LE DESSIN TOPOGRAPHIQUES.
nudées, leurs contournements, leurs plissements, les fractures
des roches, les traces des arrachements, les dénivellations
produites dans les failles, les érosions, les éboulements, les
déjections, les formes géométriques qu’affectent le plus sou
vent les masses volcaniques, granitiques, calcaires, argileuses,
schisteuses, sablonneuses agglomérées (grès) ou pulvéru
lentes (dunes, cordons littoraux, etc.), ce moyen, disons-
nous, de mettre le lecteur (ou l’auditeur) en présence de tels
ou tels accidents naturels est devenu si simple, grâce à la
Photographie, que tous les Mémoires, tous les travaux des
géologues, aussi bien que les reconnaissances et les récits des
voyageurs, les leçons des conférenciers, sont désormais remplis
à profusion de vues, d’une exactitude irrécusable, d’une vérité
saisissante, et qui ont en outre cet avantage inappréciable de
n’avoir pris que fort peu de temps à l’observateur.
D’un autre côté, si les vues photographiques peuvent rendre
tant de services aux géologues, on devine aisément que la
science du terrain ( Terrain Lehre, Terrainformen Lehre des
Allemands) que ceux-ci ont véritablement créée à leur tour,
devra être souvent d’une grande utilité au topographe, par
exemple quand il aura à construire une carte ou un plan à
l’aide d’un nombre restreint de vues, sur lesquelles il lui
faudra interpréter, identifier des formes géométriques altérées
par la perspective; et ce secours lui sera particulièrement
précieux, ainsi que nous l’avons déjà fait pressentir, quand il
s’occupera du nivellement.
Nous indiquerons plus loin les précautions très simples,
mais indispensables, qu’il serait désirable de voir prendre par
tous ceux qui, selon l’expression de M. Courtellemont ('),
voyagent l’objectif à la main, pour tirer le meilleur parti pos
sible de tant de matériaux, de tant de documents qui vont
s’accumulant le plus souvent pour l’unique plaisir des yeux,
dans l'intérêt de la Géographie physique et de la Topographie
de détail, mais il convient auparavant de remonter aux origines
(’) M. Courtellemont est cet avisé et hardi voyageur qui a parcouru,
« l’objectif à la main », la plupart des pays musulmans et est allé, non
sans danger, jusqu’à La Mecque pour faire connaître à tout le monde ceLto
ville mystérieuse et les mœurs de ceux qui en accomplissent le pèlerinage.