CHAPITRE III. — IC0N0MÉTR1E ET MÉTRO PHOTOGRAPHIE. 17
phique, qu’il faudrait être bien négligent ou bien distrait pour
commettre des erreurs de lecture ou d’inscription.
O11 nous pardonnera celte digression et ces réflexions que
nous appuierons en rappelant que nous n’avons pas attendu
les progrès de la Photographie pour mettre en pratique, à
terre, les conseils de Beaulemps-Beaupré, car en dessinant,
de 1849 à 1851, des vues géométriquement exactes, à l’aide
de la chambre claire, nous étions arrivé à des résultats telle
ment satisfaisants, qu’ils nous avaient aussitôt inspiré à la fois
une grande confiance dans la méthode et le désir de l’appli
quer aux vues photographiées, en dépit des difficultés que
présentaient alors les procédés employés sur le terrain.
Nous aurons à revenir, avec tous les détails nécessaires,
sur des essais qui remontent à i852, et qui sont incontesta
blement les premiers de ce genre qui aient réussi, ainsi que
sur ceux qui les ont suivis, dans lesquels nous avons été ha
bilement secondé par les officiers de la division du Génie de la
Garde impériale en 1861, et surtout par M. le capitaine, depuis
commandant Javary, de 1863 à 1871. Mais nous voulons au
paravant passer en revue les tentatives faites, vers la même
époque, par d’autres personnes, soit pour recueillir des docu
ments destinés à construire des panoramas, soit pour pour
suivre des études de Géographie physique et de Géologie, soit
enfin pour lever des plans topographiques.
V. — Premières tentatives faites, à partir de 1853, pour
utiliser la Photographie dans les reconnaissances topo
graphiques.
Pendant le siège de Sébastopol, des photographes français
et anglais avaient déjà cherché à prendre des vues des travaux
de défense des Russes, et le service photographique anglais,
qui était régulièrement organisé, opérait même pendant les
sorties et les rencontres auxquelles elles donnaient lieu (').
( 1 ) Ce service avait été créé d’après le conseil d’un professionnel anglais,
J. Majall; le matériel ne comportait pas moins de trente-six grandes caisses
avec un équipage un peu bizarre, que les soldats comparaient à une voiture
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