CHAPITRE III. — ICONOM ÉTRIE ET MÉTRO PHOTOGRAPHIE. 9.5
nous donnons (fig. 2) une figure du lype le plus récent et
le plus perfectionné.
On cherchait ainsi, avons-nous dit, à éviter, au moins dans
le sens horizontal, les déformations dues à l’objectif et à exé
cuter le panorama eniier sur un petit nombre d’épreuves,
trois au plus, enfin à avoir sur la ligne d’horizon circulaire,
devenue rectiligne après le déroulement, sur une surface plane,
des images cylindriques, une graduation en parties égales
pour mesurer des angles égaux correspondants, et sur des
parallèles à cette ligne, les points situés à la même hauteur
angulaire par rapport à l’horizon.
Dans ces derniers temps même, grâce à la sensibilité des
pellicules impressionnées et à leur flexibilité, à l'aide d’un
mécanisme d’horlogerie ou même en conduisant à la main un
appareil très bien conçu, appelé Cyclographe, son inventeur,
M. Damoiseau, est parvenu à obtenir d’un seul coup un tour
d’horizon eniier, dont les images sont très nettes, el jouissent
naturellement des propriétés qui résultent de la forme cylin
drique engendrée par la révolution de l’appareil.
Ces propriétés, que nous venons d’énumérer, ne sauraient
cependant compenser les inconvénients que présenterait
l’emploi des vues dont il s’agit, déroulées pour les aplanir,
dans la construction des plans.
Avant d’aller plus loin, rappelons que les déformations pro
duites par les objectifs sont devenues insensibles sur les ta
bleaux plans pour des amplitudes très grandes, puisqu’elles
atteignent facilement 90 o et au delà, en sorte qu’à la rigueur
on pourrait faire le tour de l'horizon avec quatre épreuves [au
lieu de trois, avec les appareils cylindriques ordinaires (*)].
Mais il est rare que l’on ail besoin de ces tours d’horizon
complets; et d’ailleurs, dans la pratique, c’est-à-dire quand on
(*) Il y a bien des moyens, connus de tous les photographes, de vérifier
les propriétés des bons objectifs aplanétiques. Pour les mettre en évidence
d’une manière frappante sur l’un de ceux que nous avons adaptés à nos
photothéodolites, nous avions pris, du Champ-de-Mars et du balcon de la
galerie centrale des palais de 1889, une vue générale des galeries latérales
et des promenoirs couverts qui présentaient une série de lignes droites
de grandes longueurs, dans un champ de plus de 90", sur lesquelles une
règle peut être exactement appliquée d’un bout à l'autre.