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Lagon, ce qui du reste aura naturellement lieu, si cette île est choisie
comme emplacement pour la base.
Dans la partie suivante, au sud, jusqu’à 79°, on remarquera seu
lement qu’à l’égard du choix entre le Cap Torell et Thumb Point
comme station, on ne doit pas hésiter à adopter le dernier, attendu
que le Cap Torell sera vraisemblablement d’accès difficile; ce choix
ne gâte d’ailleurs que très peu la forme des triangles.
Les stations plus au sud qui peut-être présenteront des diffi
cultés sérieuses, sont le mont Chydenius et Hvita berget (le Mont-
Blanc).
Pour arriver au mont Chydenius, la carte présente plusieurs
chemins. L’un d’eux part du fond de l’Isfjorden, Billen Bay, la
distance rectiligne étant de 45—50 kilomètres. Le chemin à par
courir n’est pas très connu, et offre peut-être des obstacles graves
au transport des instruments et de l’attirail de tentes, des provisions,
des matériaux pour la mire de pointage etc, qui exigent un bon nom
bre de porteurs.
Un autre chemin, présumé plus accessible, conduit de la branche
intérieure de Wijde Bay, l’Ostfjorden, que l’on peut espérer trou
ver débarrassé de glace. La distance à parcourir n’est plus qu’en-
viron la moitié de l’autre, mais on ne connaît rien non plus de
l’état du chemin. Ce dernier semble pourtant le plus favorable, les
autres en question, savoir ceux de Lomme Bay ou de Ginevra Bay,
passant près de la station du mont Svanberg, ayant la même longueur
que celui de lTsfjorden et pouvant présenter des obstacles également
sérieux.
Le réseau ayant reçu un élargissement considérable, avec des côtés
très longs, sur un plateau de glace élevé de plus de 500 mètres au-des
sus de la mer, les lignes de pointage effleurant presque la surface de
celle-ci, et les observations des angles étant en conséquence difficiles
à effectuer, il est fort à souhaiter que l’on puisse trouver, environ
20—30 kilomètres à l’est du mont Chydenius, une autre hauteur
suffisamment dominante, de laquelle on verra le mont Lovén, Thumb
Point, Hvita Berget, le mont Svanberg ou d’autres sommets convena
bles. Les recherches de Chydenius indiquent que ce doit être possible
à l’aide de l’une des îles Yaijgatz (p. ex. l’île Yahlberg); on pourrait
faire avancer le réseau avec des triangles d’une forme plus avanta
geuse, et effectuer, avec plus de probabilité, sans trop de difficultés
la mesure des angles terrestres. Tout cela, cependant, doit être
considéré uniquement comme un desideratum que l’on ne doit pas
perdre de vue, si les conditions du terrain et d’autres invitent à un
changement pareil dans le plan antérieur.
La solution probable de cette question sera cependant que l’on
ne choisira pas le mont Chydenius comme station d’observation, mais